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Fronton : Cultuel, culturel...
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Publié dans El Watan le 06 - 10 - 2014

Au fond de la mémoire individuelle et collective, l'Aïd est associé à de nombreuses images. Chacun les porte en lui d'une manière particulière, liée surtout à l'enfance, avec ses souvenirs primordiaux, puis aux autres étapes de la vie aux développements divers. Ainsi, la fête rythme les existences, offrant des balises aux individus, aux familles, aux groupes sociaux et, ainsi de suite, jusqu'aux nations.
On se rend compte combien ces célébrations sont précieuses. Imaginez une année qui en serait privée. Outre le fait que nous perdrions des jours fériés, ce qui serait sans doute dommage, le calendrier ressemblerait à une horrible traversée temporelle, un Tanezrouft de cinquante-deux unités lisses comme un marbre funéraire. Les hommes n'ont jamais pu vivre sans fêtes et, à bien des égards, elles sont la matrice de l'acte culturel. Depuis les temps les plus reculés, l'humanité a observé des rituels de rassemblement. Occasionnelles ou périodiques, profanes ou religieuses, ces célébrations sont des repères et des témoins de l'évolution des sociétés. C'est pourquoi les anthropologues leur ont toujours accordé l'importance d'un révélateur expressif des mœurs et des comportements.
Interrogez les personnes âgées de votre entourage sur l'Aïd d'antan, comment il était organisé et ressenti, et vous pourrez sans doute mesurer les immenses bouleversements que notre société a vécus et vit encore. Il y a le rituel qui, depuis des millénaires, est resté fondamentalement le même, le geste originel de Sidna Ibrahim, la signification du sacrifice, la notion de partage et la réflexion sur le sens de la vie et de la mort. Mais cette dimension cultuelle s'est toujours accompagnée d'une dimension culturelle. L'une ne va pas sans l'autre. Et le message coranique, établissant que Dieu nous a créés différents pour que nous puissions nous connaître, l'exprime pleinement quand la mondialisation, l'uniformisation et les radicalisations nous poussent au contraire.
Lors d'un précédent Aïd, un auditeur de la radio, dans l'une de ces retransmissions de musiques entrecoupées de dédicaces, avait affirmé que s'il n'entendait pas ce jour la chanson émouvante du non moins émouvant Abdelkrim Dali, Saha Aïdkoum, cette fête lui semblerait incomplète et triste. C'est là une illustration de ce rapport entre la foi commune, s'appuyant sur un rituel aussi commun, et les expressions culturelles de chaque peuple qui forment son âme historique, si l'on peut dire, et puisent dans son patrimoine.
Voilà donc à quoi m'a fait penser ce moment, avec des images de mon grand-père sacrifiant le mouton, de ma tante préparant des ghrebiya, des makroute, etc., tandis que j'ai rêvé, en vain, d'une fatwa interdisant les SMS aïdesques et prêts-à-envoyer qui enrichissent les opérateurs de téléphonie et appauvrissent les relations humaines, si belles quand elles sont directes.


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