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du 18 au 24 mars 1957 à Constantine : Le procès du «groupe des 21»
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Publié dans El Watan le 21 - 03 - 2015

Le lundi 18 mars 1957 s'est ouvert au tribunal permanent des forces armées de Constantine, situé à l'époque coloniale face à la prison de la Casbah, le procès le plus long et le plus important jamais connu dans la région de Constantine durant toute l'histoire de la révolution.
L'affaire, qui avait défrayé la chronique à l'époque, et alimenté durant une semaine les colonnes de La Dépêche de Constantine, avait vu la comparution des deux principaux accusés: Aouati Mostefa, âgé de 29 ans, et Zaâmouche Amor, âgé de 28 ans. Le premier, exerçant comme représentant commercial, était le chef de l'organisation du FLN à Constantine depuis mai 1955, après le départ vers le maquis de Messaoud Boudjeriou, premier responsable de cette organisation.
Aouati agissait directement sous les ordres de Zighoud Youcef, auquel il était le seul à rendre compte. Le second était le chef des groupes de choc de cette organisation, chargé de programmer et de choisir les personnes qui commettent les attentats après avoir obtenu l'aval d'Aouati. Il avait sous sa responsabilité six cellules, composées chacune d'un chef et de trois à cinq membres, dont l'une d'elles était commandée par lui-même. L'organisation très hiérarchisée, fonctionnait selon un système très fermé, basé sur la clandestinité.
Elle était placée sous le commandement de Zighoud Youcef, chef de la wilaya II historique. Aouati était assisté d'un délégué des finances, un délégué du ravitaillement et d'un chef des groupes de choc. L'organisation avait même une section spéciale autonome pour la fabrication des bombes, relevant de Zaamouche.
Les deux principaux chefs, ainsi que 19 autres membres du groupe présents à ce procès sont accusés d'avoir été les auteurs des attentats perpétrés à Constantine entre le 30 avril et le 30 novembre 1955, en passant pas les fameuses attaques du Nord constantinois le 20 août 1955. 24 autres accusés dans ce procès étaient en fuite à l'époque.
Parmi eux, on citera principalement Messaoud Boudjeriou, Kitouni Abdelmalek, Kerrouche Abdelhamid, Kerboua Abdelhamid et Kaidi Abdellah. Le procès qui survient après une instruction ayant duré 16 mois (de novembre 1955 à mars 1957) a été marqué par la lecture d'un acte d'accusation de 28 pages, et des dossiers de plus de 20 kg. Il a vu aussi la présence de 17 avocats des barreaux de Constantine et de Paris qui ont pris la défense des membres du groupe.
Des débats houleux
Tout commença le 30 avril 1955. La ville de Constantine fut secouée par une série d'explosions, et l'assassinat d'un inspecteur de police. Les attentats suivront à une cadence soutenue avec en moyenne une opération tous les deux à trois jours dans plusieurs quartiers de la ville. La capture d'un homme armé lors d'un accrochage à Condé Smendou, a permis aux services français, avec le recours à la torture, d'avoir des révélations sur le réseau du FLN à Constantine. C'est ainsi que le 28 novembre 1955, le premier arrêté fut Zaâmouche Amor, dit Ali Wolf.
Le lendemain Aouati Mostefa sera arrêté à Biskra, où il était en déplacement dans le cadre des ses activités commerciales. L'enquête mènera aussi à l'arrestation de 19 autres personnes, dont Mentouri Belkacem, Mentouri Bachir et Benabbes Said. Selon les faits rapportés par La Dépêche de Constantine, le procès qui a duré toute une semaine, s'est déroulé dans des circonstances particulières.
Il a été marqué surtout par plusieurs incidents avec le Colonel Bouhoune, le juge qui avait présidé les débats. Le collectif des avocats dont figuraient Maitres Simon Tobiana, Hadj Driss, Manville et Saint Cyr, sont intervenus à plusieurs reprises pour protester contre les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'instruction, les méthodes utilisées, mais aussi le non-respect des procédures.
Ce qui fera dire à Me Manville du barreau de Paris : «Certains avocats sont dans des camps de concentration parce qu'ils ont défendu vigoureusement des hors la loi». Après des débats houleux, le verdict est tombé dans la journée du 24 mars 1957.
Le tribunal a prononcé cinq condamnations à la peine de mort pour Aouati Mostefa, Zaâmouche Amor, Mentouri Belkacem, Benabbes Said et Benmezdad Ahmed. D'autres condamnations à mort par contumace ont été également prononcés à l'encontre de huit accusés, dont Messaoud Boudjeriou et Kaidi Abdellah.
L'on retiendra aussi deux condamnations à la perpétuité, deux autres à des travaux forcés, et des peines de prison allant de 2 à 20 ans. Parmi les cinq condamnés à mort, quatre seront exécutés quelques mois plus tard. La lutte armée s'est poursuivie dans la ville de Constantine. Elle sera encore plus acharnée. Dirigée par Messaoud Boudjeriou, l'organisation de la région verra l'apparition de braves hommes qui ont pris le relais.


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