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L'ONU renvoie dos à dos Bamako et les rebelles touareg
Atteintes aux droits de l'homme dans le septentrion malien
Publié dans El Watan le 22 - 03 - 2015

Plus de deux années après le lancement de l'opération militaire française Serval, destinée à chasser du septentrion malien les groupes terroristes affiliés à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) qui avaient agité la menace de s'emparer de Bamako, la situation sécuritaire dans cette région est encore des plus volatiles.
Un rapport de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), publié vendredi à Bamako, impute cette instabilité à la persistance des attaques terroristes. En clair, cela veut dire que même si leurs capacités de nuisance ont considérablement diminué, les groupes terroristes sont toujours là, prêts à frapper. Ce n'est pas tout. Les affrontements armés intra et intercommunautaires, particulièrement dans les localités de Kidal, Gao et Tombouctou, aggravent cette insécurité et sont suivis très souvent d'exactions d'une rare cruauté. Le directeur de la division des droits de l'homme de la Minusma, Guillaume Ngefa, auteur de ce rapport, évoque ainsi l'existence de très nombreux cas de violations graves des droits de l'homme.
Ces cas de violations se sont comptés à la pelle durant la période s'étalant du 1er novembre 2013 au 31 mai 2014. La situation, dit-il, s'est considérablement détériorée particulièrement au lendemain de la visite à Kidal de l'ancien Premier ministre malien, Moussa Mara. Les Forces armées et de sécurité du Mali (FAMA) et le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) s'étaient même affrontés les 16, 17 et 21 mai 2014.

Des régressions dommageables
Le rapport de Guillaume Ngefa présente la caractéristique de renvoyer dos à dos Bamako et les rebelles touareg puisqu'il prend soin de souligner que les violations ont été commises par les parties en conflit au cours de ces affrontements armés. Apparu très inquiet par l'évolution de la situation, le directeur de la division des droits de l'homme de la Minusma a averti, en outre, que les événements de Kidal ont fait «reculer les avancées tendant à la restauration de l'autorité de l'Etat et risquent de remettre en cause les efforts nationaux et internationaux visant la consolidation des acquis démocratiques issus des élections de juillet et octobre 2013, notamment en termes de justice transitionnelle».
Les enquêtes menées par la Minusma révèlent ainsi des cas «d'exécutions sommaires et extrajudiciaires, d'arrestations et de détentions arbitraires, commis par des unités des FAMA, principalement lors de leur retour progressif dans les régions du Nord, notamment à Kidal, Gao et Tombouctou, suite à la signature de l'accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali du 18 juin 2013 (…). Une dizaine de civils ont été sommairement exécutés tandis que d'autres ont été victimes de traitements cruels, inhumains ou dégradants, d'arrestations arbitraires et de détentions illégales».
Les combattants de groupes armés du Nord ne sont pas indemnes de tout reproche. Il leur est imputé notamment d'avoir été à l'origine d'abus graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire.

Statu quo politique

Dans ce contexte, Guillaume Ngefa indique que sa division a «documenté au moins 50 cas d'attaques indiscriminées, asymétriques et actes de terrorisme commis par des combattants du MNLA, du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) ainsi que par des combattants de groupes armés extrémistes».
En outre, poursuit-il, des violences entre communautés, principalement dans le nord du pays, se sont souvent soldées par la mort de plusieurs civils et ont «contribué à entretenir un climat de suspicion propice à la vengeance et à la haine au Mali». M. Ngefa cite, à titre d'exemple, les violences qui ont opposé les communautés peul et tamasheq dans la région de Gao depuis novembre 2013, et ont causé «au moins 125 victimes dont 75 tués».
Pour remédier à la situation, la Minusma ne voit d'autre solution, dans la conclusion de son rapport, que de continuer à mettre tout en œuvre pour parvenir à un règlement pacifique du conflit malien, dans un climat respectueux des droits de l'homme. C'est, justement, le but que s'est fixé la médiation internationale pour la paix au Mali conduite par l'Algérie en lançant, dès le mois de juillet 2014 à Alger, un dialogue entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord rejetant le terrorisme.
Ce dialogue a abouti, le 1er mars dernier, à la conclusion d'un accord de paix global que le gouvernement malien et une partie de ces groupes (dits de la plateforme) se sont empressés de signer. Le qualifiant de «fondamentalement insuffisant», le MNLA, le HCUA, le MAA et la CPA, réunis au sein de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), ont refusé, quant à eux, de parapher le document. Ils conditionnent leur signature par, entre autres, l'octroi à l'Azawad d'un statut politique. Toutefois, la CMA a assuré ne pas remettre en cause l'architecture générale de l'Accord d'Alger.
De son côté, la médiation internationale a précisé, dans un communiqué publié mercredi dernier, que «la procédure du paraphe engagée à Alger le 1er mars signifie bien que la négociation est parachevée», soulignant que «l'accord n'a pas la prétention de résoudre à la fois et dans l'immédiat tous les problèmes posés».
Disant avoir pris «bonne note» des exigences présentées par la CMA, elle ajoute toutefois que certaines observations pourraient être prises en compte «dans le cadre de la mise en œuvre de l'Accord». C'est donc, pour le moment, le statu quo. La situation peut néanmoins se débloquer avec la visite, aujourd'hui à Alger, du président Ibrahim Boubacar Keïta, dont le pays exclut toute idée d'ouvrir de nouvelles négociations sur le contenu de l'Accord.


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