La nouvelle s'est répandue de bouche à oreille telle une traînée de poudre. Près de 5 000 retraités sont appelés incessamment à se présenter devant les guichets de la caisse nationale des retraités pour y déposer individuellement une demande manuscrite exprimant le souhait de bénéficier de la révision et de l'actualisation de leur pension décidée parallèlement lors des augmentations des salaires des travailleurs le mois dernier. Un cadre de cette administration nous explique que cette révision des pensions toucherait les travailleurs mis à la retraite à partir du début des années 1990. Elle concernerait quelques 5 000 pensionnés et dont l'effet rétroactif va être applicable à partir du mois de mai 2004. Les modalités d'application de ces mesures d'actualisation des pensions ne vont pas tarder à parvenir à ces services mais les personnes concernées se précipitent chaque jour au niveau des guichets de cette institution pour se renseigner de la démarche à entreprendre. Les mêmes services sont déjà aux prises avec la gestion normale des dépôts de dossiers des nouveaux retraités (la wilaya compte quelque 20 000 pensionnés). La crainte exprimée par notre interlocuteur c'est de voir les agents guichetiers submergés par le flux considérable de retraités appelés à formuler une demande pour pouvoir prétendre au bénéfice de la révision alors qu'il aurait fallu, ajoute notre interlocuteur, faire bénéficier automatiquement cette catégorie éligible à l'actualisation des pensions sans exiger leur présence encombrante devant les guichets. Une telle instruction émanant de la tutelle est considérée ici comme une aberration alors que la tendance générale dans les administrations publiques est à la lutte contre la bureaucratie, conclut-il avec dépit.
