Un peu plus d'une année depuis la tonitruante rupture de ban d'avec leur parti, les dissidents du FFS s'accrochent à leur cadre organique qui les fait encore rassembler autour du Forum socialiste pour les libertés et la démocratie. Fin décembre 2013, une première démission du fédéral et député Khaled Tazaghart a drainé derrière elle de nombreux autres départs, dont notamment ceux des membres de la fédération de Béjaïa, de quelques anciens militants de 1963 et autres militants, y compris dans la wilaya de Bouira. On avait affirmé, alors, être près d'un millier. Chef de file, Khaled Tazaghart avait annoncé, en février 2014, lors de la campagne électorale pour la présidentielle, l'engagement d'une réflexion pour intégrer collectivement un des trois partis politiques : PT, MPA ou l'UDS. Une annonce sans suite, si ce n'est la proximité observée de K. Tazaghart avec Karim Tabbou, patron de l'UDS, qui l'a devancé à la démission du FFS. En tout cas, le divorce est définitivement consommé depuis le FFS de Betatache. Et aujourd'hui encore, la rivalité FFS/FS ne s'est pas estompée. Elle s'exprime à l'intérieur de certaines assemblées élues comme dans l'APW de Béjaïa, où d'ailleurs un troisième élu FFS est passé aux couleurs du FS. Au sujet de couleurs, les affiches bleues du Forum socialiste se confondent avec celles du FFS dont elles partagent murs et littérature. C'est que les animateurs du FS, dont l'importance des effectifs ne se vérifie pas cependant sur le terrain, se revendiquent toujours du «FFS historique».
