Rendez-vous incontournable des mélomanes venant de toute l'Algérie, le Festival international Dimajazz est l'histoire d'une belle réussite culturelle constantinoise. Ce festival regroupe de nos jours la crème de la scène jazz internationale avec des expériences de fusions musicales détonantes. Steve Coleman, Rabih Abu Khalil, N'guyen Le, Magic Malik Orchestra, Karim Ziad, Sixun, Keziah Jones, Philippe Catherine, Maceo Parker, Omar Soza, Al Di Meola… Une liste de noms qui font rêver tout amateur de jazz et de musiques du monde. Une liste qui reste par ailleurs «ouverte comme le ciel est ouvert aux étoiles», précisent les organisateurs. Initié en 2003 par l'association Limma, l'événement a affiché dès le début une forte identité portée par des organisateurs mélomanes avertis. Sur cette identité jazz se forgent des influences maghrébines, africaines ou arabes qui font la particularité du festival. Baptisé initialement Majazz (métaphore en arabe), l'événement a progressivement pris de l'ampleur grâce à la qualité des artistes invités et au travail acharné des organisateurs. Le nom deviendra plus tard Dimajazz, et le festival est institutionnalisé en 2008. Devant la richesse de la programmation, il s'étalera sur toute une semaine à partir de 2011 et comptera également un festival off. En outre, et cela est une autre particularité du Dimajazz, les virtuoses internationaux de passage à Constantine organisent des master class en direction des musiciens locaux. Une des réussites de l'aventure Dimajazz est aussi d'avoir inscrit Constantine «Ville du Jazz» à l'Unesco en 2013, année consacrée à ce genre musical par l'agence onusienne. Avec ses audacieuses fusions musicales et ses collaborations entre musiciens venus de divers horizons, ce festival et ses multiples passerelles musicales réussissent à donner un nouveau sens à l'image de la ville des Ponts… Des ponts qui swinguent.