Le barrage de Béni Haroun, du moins le long de la rive sise à quelques encablures de la RN79, reliant Mila à Ferdjioua, est contaminé par des impuretés de toutes sortes de résidu polluant, a-t-on constaté de visu. Des quantités importantes de gravats, de restes de matériaux de construction (sable, plâtre, ciment, etc.) et de crépissage, ainsi que des déchets de volailles (en état de décomposition), sont amoncelés sur les berges ou noyées dans la rive sud du gigantesque complexe hydraulique ci-haut cité. Le constat est, on ne peut plus éloquent, sur les huit, voire les dix kilomètres qui parcourent la rive sud de cet immense ouvrage hydraulique. En effet, à quelques encablures à l'ouest de la localité de Zeghaïa, en passant par l'ancienne route d'Amira Arrès, les dégâts sont saisissables. Au lieudit El Maleh, l'état des lieux est, on ne peut plus, catastrophique, avons-nous constaté. À cet endroit exact, outre l'envasement avancé causé par le dépôt irresponsable d'importantes quantités de terre boueuse et de reliquats de matériaux de construction dans le lit du barrage, les traces de résidus animaliers et autres impuretés y sont omniprésentes. En montant encore plus loin vers l'ouest du cours d'eau à Lamzahda précisément, et jusqu'à Laknadza, qui relève de la commune d'Oued Endja, les énormes impacts de terre boueuse dénotant les séquelles d'un envasement assez élevé, sont visibles à l'œil nu. Toujours en amont du barrage, l'obstruction du cours d'eau, au niveau du pont d'Oued El Kébir, par tout genre de sédiments et d'avaries en dit long sur l'ampleur de l'envasement à cet endroit, entre autres. La preuve de cette décadence étant l'érosion et l'effritement des berges sur les 34 kilomètres du pourtour du barrage. À en croire des sources locales, «les dégâts sont également aussi importants, sinon plus graves, sur l'autre côté du barrage».