L'actuel comité directeur de la JSMT continue de se débattre dans une inextricable situation qui risque d'assombrir davantage les horizons du club. Le président Mohamed Chadli et un des membres du bureau, M. Benahmed Baghdad, n'ont pas trouvé mieux que crier leur impuissance à l'adresse du chef de l'exécutif. «Monsieur le wali, on ne peut pas continuer ainsi à gérer le club avec des comptes bloqués par d'ex- présidents et ex- joueurs à qui on a gracieusement distribué des chèques», et à Bousmaha Mohamed de répondre sèchement : «Les gens de Tiaret doivent savoir d'où vient le mal» en disant que «d'ex- présidents qui se vantaient d'avoir aidé le club sont les premiers à le trainer en justice et sortir avec des jugements préjudiciables pour la bonne marche de l'équipe». Le cas de ce président qui a esté le club tout en étant à sa tête reste une parfaite illustration. Attentif aux cris de détresse de certains amoureux du club mais aussi de l'actuel comité directeur, le wali de Tiaret dit ne pas comprendre comment on en est arrivé à laisser la gestion du club influencée par la rue. Face à cette situation de blocage, le maire, M. Boutheldja Rabah suggère de «réunir autour d'une même table l'actuel comité et certains gros débiteurs» mais le wali semble privilégier la légalité et le rejet de toute solution qui ne s'inscrit pas en conformité avec les lois. Pour résumer la donne, la JSMT vit l'une de ses plus graves crises depuis sa naissance en 1944. Les dettes cumulées sont estimées à près de 7 milliards et les potentiels repreneurs ne se bousculent pas bien que d'après une source proche du comité des supporters, un mécène aurait l'intention de prendre les rênes de l'équipe. A cela s'ajoute les tergiversations du président Mohamed Chadli qui n'a pas encore fixé d'assemblée générale ordinaire.
