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La nature en danger
Des indus occupants écument les fôrets domaniales
Publié dans El Watan le 15 - 09 - 2004

L'occupation illicite des forêts ne cesse de prendre de l'ampleur. De nombreux indus occupants, profitant d'une loi obsolète, écument les forêts domaniales.
Tel est, en tout état de cause, le constat établi par la Conservation des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou. Il n'en demeure pas moins toutefois que cet état de fait est à généraliser sur l'ensemble des forêts du pays, sujettes aujourd'hui à un « massacre » sans précédent. « Ces constructions illicites et les défrichements dans les forêts domaniales sont le souci permanent de la Conservation des forêts », regrette M. Khames, conservateur par intérim des forêts de Tizi Ouzou. Ce dernier révèle qu'en ce qui concerne seulement la wilaya sous son contrôle dans le domaine forestier, pas moins de 50 cas de constatation de ce délit ont été enregistrés, et ce, depuis seulement janvier 2004. Soit, au moins, un indu occupant est signalé chaque jour. S'agissant des zones de la wilaya les plus touchées par cette occupation illicite, on compte les forêts domaniales de Amraoua, de Boumahni, de Mizrana, de Tiqobaïne et à un degré moindre celles de Azazga qui sont les plus affectées par ce délit. Quiconque se permet de puiser du foncier du patrimoine forestier pour ériger de nouvelles constructions, à commencer par les collectivités locales qui le font en violant la loi 84-12 portant régime général des forêts. Confrontées - développement locale oblige - au manque d'assiettes foncières, les autorités locales (APC, daïras et APW) sont trouvées dans l'obligation d'exploiter le patrimoine forestier pour répondre à la demande du développement local. Evidemment pour l'Etat « cela ne constitue nullement un délit, la loi est dépassée, elle est rigide », selon Mezali. La loi forestière telle qu'elle est promulguée ne les réprime pas assez, les amendes prononcées contre elles sont en deçà de la valeur réelle. Des personnes privées continuent de construire, de planter ou de défricher dans les forêts sans aucun souci. Cela sans compter la dégradation effrénée que subie lafaune et la flore. Depuis quelques années, du fait du manque de moyens humains et matériels sans doute - les forestiers le revendiquent en tout cas -, les forêts de la wilaya de Tizi Ouzou, pour ne citer que celles-là, sont en train de subir un sérieux coup de grâce.
LA NATURE PERD SES DIVERSITÉS
Chaque jour, des centaines d'arbres sont abattus afin d'être vendus ou pour être utilisés comme de pieds droits par les autoconstructeurs ou à des fins domestiques . Et le seul prédateur de ce patrimoine n'est autre que l'homme. Cela dit, en plus des autres agressions que subissent les forêts, notamment les feux, la désertification, l'érosion hydrique et éolienne, les maladies et le déboisement, l'occupation illicite des forêts, d'une certaine façon, accélère la disparition progressive du patrimoine forestier. Sans cesse agressée par l'homme, la nature perd ainsi de plus en plus sa diversité. Pourtant, la loi est bien là. Des amendes et des peines de prison sont prévues en application à la loi 84-12 portant régime général des forêts. Malheureusement, cette loi, même appliquée, ne se prononce pas, du moins clairement à ce sujet. Des forestiers la trouvent même muette. « Nous ne sommes pas suffisamment armés juridiquement », estime M. Khames. Selon lui, concernant les occupations illicites des forêts, dans la remise en état des lieux, la loi dans ses dispositions pénales ne se prononce pas pour la démolition ou pour l'évacuation de ces indus occupants ». De plus, l'article 386 du code pénal relatif à celui qui porte atteinte à la propriété d'autrui est insuffisant pour faire face, estime-t-on. Pour des spécialistes forestiers, « les dispositions pénales de cette loi 84-12 sont tout simplement dépassées et dérisoires ». Selon M. Mezali, « la loi nous renvoie à des textes qui n'ont pas été élaborés ». Cependant, pour faire face à tous ces délits, un code forestier s'impose. Initié en 1996 et soumis durant la même période pour l'enrichissement aux directions régionales, depuis, soit huit années après, l'avant-projet de code forestier n'a toujours pas vu le jour.
EN L'ABSENCE DE LOI
Il sommeille toujours dans les tiroirs du chef du gouvernement, apprend-on de source bien informées. « L'avant-projet du code forestier, élaboré par l'administration des forêts, est soumis à notre département ministériel, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural qui l'aurait transmis pour être finalisé au SG du gouvernement », soutient le directeur général chargé de la gestion du patrimoine forestier au niveau de la direction générale des forêts (DGF) à Alger, M. Mezali. Ce dernier estime que « l'administration des forêts ne peut à elle seule régler les problèmes des forêts ». Il va sans dire, une fois finalisé et approuvé par les deux chambres du parlement, ce code, dit-on, devrait prendre en charge tous les problèmes liés à la ruralité et répondre aux multiples préoccupations des forestiers. Les pouvoirs publics sont interpellés à propos de sa finalisation. « l'administration des forêts est impatiente de voir la promulgation de ce code comme ce fut le cas pour la loi sur la chasse », indique Mezali. Ainsi, à quand ce code qui mettra fin à l'anarchie dans les forêts ?


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