Dans une correspondance adressée aux instances judiciaires, Mohamed-Rida Benyahia, habitant la rue Mouloud Feraoun à Souk Ahras, fait état de la falsification de documents administratifs, notamment un permis de construire, par des employés de l'APC jouissant de complicités à plusieurs niveaux au sein de l'instance élue. Le faux document mis en cause (dont une copie a été remise à El Watan) a justifié, selon ladite doléance, des travaux d'extension sans étude technique ni précautions de sécurité de la part de ses voisins qui habitant une maison mitoyenne. Malgré une série de plaintes introduites au niveau du tribunal de Souk-Ahras pour destruction du bien d'autrui puisque des effondrements et d'énormes fissures ont été occasionnés par les travaux engagés par ses voisins, le dossier qui a pris des années dans les méandres de la justice, suscite encore moult interprétations chez le plaignant. Lequel plaignant qui maintient, mordicus, la thèse de l'implication préméditée de l'APC de Souk-Ahras, se dit victime d'une justice de classe. «Le dédain apporté à ma plainte a encouragé la partie mise en cause à continuer les travaux engagés illégalement depuis l'année 2013», a-t-il écrit. Traitée la semaine écoulée par le tribunal de Souk Ahras, le verdict prononcé a été le suivant : une peine deux années de prison ferme contre un cadre de la DUC (Direction de l'Urbanisme et de la Construction) assortie d'une amende de 50 000 DA. Voici l'avis écrit de la personne victime de faux et usage de faux : «Cette manœuvre subtile est, en fait, une technique courante à Souk-Ahras où l'on implique à bon escient un bouc émissaire pour diluer toute l'affaire dans un brouillamini de fausses procédures qui seront sanctionnées par l'acquittement de tous les mis en cause». Il demande l'ouverture d'une enquête et déclare victime l'employé de la DUC qui n'a fait qu'appliquer les détails contenus dans le permis de construire émis par un fonctionnaire de la mairie de Souk Ahras.
