La justice est saisie pour faire la lumière sur une affaire liée à la passation de contrats en contrevenant au code des marchés publics. Plusieurs élus, employés de l'APC de Zmalet Emir Abdelkader, ainsi que des entrepreneurs, ont été entendus par le juge d'instruction près le tribunal de Tissemsilt, relevant de la cour de Tiaret, pour une affaire liée à la passation de contrats en contrevenant au code des marchés publics. Il s'agit de projets d'aménagement d'aires de jeux, de jardins publics et de deux cimetières de ce village situé à 160 km à l'extrême est du chef-lieu de wilaya. Comme nous le rapportions il y a quelques mois, c'est la Gendarmerie nationale, saisie, qui avait auditionné les personnes accusées et transmis le dossier au parquet. Estimé à 8 millions de dinars, le premier marché, si l'on se réfère aux déclarations d'élus en disgrâce avec le président d'APC, fait l'objet de soupçons avoir été conclus au mépris de la réglementation alors que le maire, dans une déclaration de presse, soutenait avoir agi suivant délibérations et surtout en s'astreignant à la réglementation. Nos sources avancent que pas moins de 24 personnes sont concernées et ont défilé devant le juge. D'autres affaires de gestion dans cette contrée steppique font l'objet d'enquêtes. Il s'agit de l'attribution d'une manière illégale de terres par le biais de la concession à des personnes influentes et du fonçage illicite de puits avec la complicité d'élus. Zmalet Emir Abdelkader qu'on a visitée tout récemment, en dépit des clichés véhiculés par les médias, n'offre paradoxalement pas ce tableau noir si coutumier à d'autres collectivités. L'ex-Taguine reste à bien des égards un havre de paix où il existe peu d'habitations précaires et, en dépit de son éloignement de Tiaret, sa population respire la quiétude. Il est vrai qu'avec des programmes conséquents, Zmalet Emir Abdelkader a pu sortir des ornières.