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Trop chère la formation
Caravane du Salon de l'étudiant à Constantine
Publié dans El Watan le 20 - 04 - 2016

Il y avait foule, jeudi dernier, devant le Novotel de Constantine. Le hall des expositions était trop exigu pour contenir ces centaines d'étudiants venus s'enquérir des offres du Salon de l'étudiant. Même en entrant par groupes, certains n'ont pas pu y accéder.
L'engouement de la communauté estudiantine au the Graduate Fair n'a d'égal que son ambition à pousser les portes de l'excellence en matière de formation. Le panel des exposants au Salon est des plus notoires. Des écoles et des instituts à vocation internationale étaient présents pour expliquer et convaincre les intéressés de choisir leur établissement plutôt qu'un autre. La concurrence était rude entre instituts francophones et anglophones.
L'université russophone était peut-être là pour jouer les arbitres à travers son programme «Racus, étudier en Russie». C'était l'un des stands les plus visités, les plus spacieux, aux façades tapissées d'affiches graphiques aux belles couleurs. Il y avait vraiment cohue. «Nous serons diplômés cette année et ça nous intéresse, une post-graduation, même en Russie», nous ont déclaré deux étudiantes à Polytechnique, qui se disent prêtes à apprendre le russe si cela peut leur ouvrir des horizons.
Renseignement pris auprès de Maxime Sergeev, chef de service au département Proche-Orient de Racus «un millier d'étudiants algériens sont déjà dans le groupement qui dispense 500 filières en russe, en farsi et en anglais». Et d'espérer d'autres candidatures d'ici la fin du mois d'août, deadline des inscriptions. «Nous sommes présents en Algérie depuis quinze an et nous prospérons d'année en année depuis 2008», ajoutera notre interlocuteur très confiant quant aux inscriptions pour le cursus prochain.
Cet enthousiasme ne semble pas être partagé par les étudiants combien même leur intérêt pour le Racus est on ne peut visible. La raison majeure est le coût de la formation. «Pour la langue, c'est surmontable, mais les frais de scolarité sont rédhibitoires», nous a confié un groupe d'étudiants de l'université Constantine 3. Leurs propos sont vite confirmés : les brochures distribuées indiquent qu'en moyenne, une année de scolarité revient entre 2500 et 3500 dollars. Viennent s'y ajouter les frais d'hébergement, de nourriture et d'assurance estimés à 1500 dollars. Tous ceux qui se sosnt aglutinés devant le stand russe le quittent, désappointés.
Cette contrainte est relevée au niveau de tous les exposants et reste insurmontable compte tenu d'une monnaie locale en constante dévaluation. «J'ai été choquée quand on m'a appris que le cursus en langue anglaise qui m'intéressait me reviendrait à 120 millions de centimes, rien que ça !» nous a déclaré Hayat, en mastère II anglais. Et c'est la réalité…
Andreas Baumann, directeur commercial de l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration d'Alger (ESHRA) nous confime la tendance. L'Ecole, qui a ouvert ses portes le 2 novembre 2014 à Aïn Benian (15 km du d'Alger), facture l'année à un million de dinars. Et comme le cursus dure au moins trois ans pour l'obtention d'une licence en gestion hôtelière et restauration, le compte est vite fait. N'empêche que de 51 étudiants, ce nombre est passé à 190 en 2015.
Le diplôme est accrédité par le gouvernement, avec le soutien de l'Ecole hôtelière de Lausanne ; il est aussi reconnu dans le monde entier, ce qui ouvre des opportunités d'emploi dans tous les hôtels de la planète. «Nous avons participé au Salon de l'étudiant depuis son début. Beaucoup d'étudiants ont montré un vrai intérêt à notre Ecole et la formation solide que nous proposons», selon notre interlocuteur.
Philippe Munoz, directeur commercial de Campus start@Innov Algérie, est très satisfait de cette caravane qui s'est posée ce 14 avril pour la première fois à Constantine. On ne peut mieux espérer puisque Constantine aura aussi son campus dans quelque temps. «Nous cherchons des locaux à dimension professionnalisante», nous explique M. Munoz, qui précise avoir distribué 400 formulaires en deux heures à des candidats potentiels, avec des prises de rendez-vous.
Le diplôme — de niveau I mastère et niveau II licence — est certifié par l'Etat français. «Nous sommes une business school et notre spécificité est le transfert, c'est-à-dire assurer le même diplôme dans les mêmes termes et conditions qu'en France. Nos enseignants sont Français et viennent les jeudi, vendredi et samedi tous les 15 jours car nous privilégions l'alternance pour que nos étudiants puissent en parallèle travailler ou étudier à l'université. Nous somme très sélectifs car notre objectif, c'est l'employabilité», conclut-il.
El Watan Etudiant a la cote
Pour la première fois à Constantine, the Graduate Fair était l'occasion pour de nombreux étudiants de s'arrêter au stand de notre journal. El Watan est partenaire de cette manifestation organisée par une société spécialisée en événementiel, The Graduate. Ils sont venus séparément ou par petits groupes, échanger des points de vue autour des sujets traités par El Watan étudiant.
Ce supplément hebdomadaire dédié aux étudiants, qui paraît chaque mercredi, a de nombreux fans sur les campus universitaires à Constantine et à l'est du pays en général. Le stand du quotidien n'a pas désempli. Nombreux sont ceux qui sont venus discuter d'anciennes publications relatives à la précarité de l'emploi, aux énergies renouvelables, aux diplômes non reconnus, aux programmes d'échanges, aux bourses accordées inequitablement... L'intérêt pour le supplément étudiant était manifeste. «C'est le journal qui traite des problèmes des étudiants», fait remarquer une étudiante à ses camarades.
Et à nous de rectifier que le supplément en question aborde l'ensemble des préoccupations de la communauté estudiantine, tout autant que ses réussites et ses exploits. «Nous tentons d'être en phase avec les campus pour informer, éclairer et dénoncer quand c'est nécessaire...» Il nous a été fait quelques reproches quant à des sujets, déjà traités ou pas encore, comme si El Watan etudiant était devenu «le porte-parole» de ces universitaires ployant sous une pléthore de problèmes sociopédagogiques.
C'était aussi un moment de démocratie et de liberté de ton et d'expression, valeurs que notre journal véhicule en dépit des pressions. La politique était présente dans le débat. L'étudiant, ce citoyen éclairé, peut aussi être militant. Des discussions à bâtons rompus ont parfois débordé sur les autres rubriques du premier quotidien francophone.
D'autres nous ont sollicité pour des exemplaires dont malheureusement nous ne disposons pas. Impossible de dissocier la liberté de la presse de l'actualité nationale. «En raison du manque de publicité, vous avez augmenté le prix du journal. Pour nous, étudiants, c'est un peu cher, mais nous comprenons la démarche. Résister, ça a un prix» conclut un étudiant en médecine qui se dit, avec ses deux copains, fidèles lecteurs d'El Watan .


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