* La croissance aux Etats-Unis a déçu les attentes au deuxième trimestre sous l'effet d'une chute des investissements et malgré une consommation des ménages dynamique, selon la première estimation du département du Commerce publiée hier. Entre mai et juin, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a crû de 1,2% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes se montraient bien plus optimistes et tablaient sur +2,6%. Point noir supplémentaire, le ministère a également révisé à la baisse ses chiffres au premier trimestre, à 0,8% contre 1,1% initialement annoncé. Au deuxième trimestre, la première économie mondiale a pourtant pu compter sur son moteur traditionnel, la consommation des ménages, qui a connu une forte poussée (+4,2%) et une accélération par rapport au +1,6% du premier trimestre. * Le chômage est resté stable en juin dans la zone euro, à 10,1%, soit le plus faible taux enregistré depuis juillet 2011, a annoncé hier l'office européen des statistiques, Eurostat. Ce chiffre est conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers, Factset. En mai, le chômage s'était établi à 10,1%, après 10,2% en avril. De fortes disparités subsistent parmi les pays ayant adopté la monnaie unique. Les taux de chômage les plus faibles en juin ont été enregistrés à Malte (4,0%) et en Allemagne (4,2%). Les taux de chômage les plus élevés ont été relevés en Grèce (23,3% en avril 2016, dernier chiffre disponible) et en Espagne (19,9%). La France fait un peu mieux que la zone euro dans son ensemble avec un taux à 9,9%. * L'activité économique a stagné au deuxième trimestre en France, le produit intérieur brut restant stable alors qu'il était attendu en hausse de 0,3%, a annoncé hier l'Institut de la statistique (Insee) dans une première estimation pour cette période. L'Institut a en revanche révisé légèrement à la hausse la croissance du premier trimestre, à +0,7% contre +0,6%. Le ministère des Finances a jugé que le chiffre du deuxième trimestre était «décevant au regard des prévisions, en particulier de l'Insee et de la Banque de France», qui tablait, elle, sur une croissance de 0,2%.Mais il a aussitôt assuré que l'économie française restait sur une «dynamique de reprise», et que la croissance nulle du deuxième trimestre ne remettait «pas en cause la prévision de croissance de 1,5% en 2016». * L'euro progressait hier face au dollar, alors que le yen grimpait très nettement après les décisions jugées décevantes de la Banque du Japon (BOJ), qui a annoncé de simples ajustements à sa politique monétaire. L'euro s'échangeait à 1,1109 dollar contre 1,1076 dollar jeudi. La monnaie unique européenne était montée jeudi matin jusqu'à 1,1119 dollar, un plus haut en quasiment deux semaines, dans le sillage de la réunion de la Réserve fédérale (Fed) américaine, où la Banque centrale s'était montrée prudemment optimiste, mais sans apporter la moindre précision sur l'échéance d'éventuelles prochaines hausses des taux directeurs. L'euro reculait face à la monnaie nippone, à 115,05 yens contre 116,65 yens jeudi soir. Le dollar chutait également face à la devise japonaise, tombant à 103,56 yens contre 105,32 yens la veille au soir.
