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Publié dans El Watan le 25 - 09 - 2016

C'est un pari hasardeux que celui du ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui a «exhorté» ses collègues du gouvernement à saisir la justice sur les affaires de corruption portées à leur connaissance. Possède-t-il la garantie qu'une issue favorable leur sera assurée au niveau des tribunaux ? A l'évidence non, si l'on se réfère ne serait-ce qu'aux deux affaires les plus spectaculaires que sont Sonatrach et l'autoroute Est-Ouest, restées à ce jour sans suite. C'est peut-être cela qui a freiné les ministres du Commerce et du Tourisme (et d'autres, y compris de hauts fonctionnaires et des citoyens) qui ont fait le choix de prendre à témoin l'opinion publique par des révélations fracassantes plutôt que de s'engager dans des dépôts de plainte sans issue, voire risquées : car saisir la justice pourrait nuire lorsque de «hautes personnalités» sont impliquées.
Chakib Khelil n'a-t-il pas «coulé» plusieurs commis de l'Etat ? Le problème fondamental de la corruption en Algérie ne réside pas dans son ampleur, mais bel et bien dans l'impunité et la protection que s'assurent les corrupteurs au sein de la sphère dirigeante. Les institutions, en premier la justice, ont été mises dans l'incapacité d'aller au bout de leur mission de protection des biens publics. C'est l'une des facettes de la mauvaise gouvernance du pays, l'autre étant la conduite hasardeuse de l'économie nationale dont le maître-mot est le bricolage et la gestion au jour le jour, preuve en est celle de la chute des prix du pétrole. Dès l'apparition des premiers signes annonciateurs d'une forte dépréciation de la valeur des hydrocarbures, l'Exécutif n'a pas jugé utile de revoir sa copie et de remettre en cause sa façon de travailler. Il a continué à agir comme si de rien n'était. A ses yeux, le pétrole perdrait quelques dollars et finirait par se stabiliser autour des 100 dollars. L'anticipation a fait cruellement défaut alors même que s'observait une frénésie de l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis et au Canada, phénomène devant inévitablement conduire à la surabondance en hydrocarbures sur les marchés mondiaux.
A ce moment précis, les économies du monde entier entraient en récession, plombées par la crise des «subprimes» de 2008. Un de ses effets immédiats a été une forte réduction de la demande en pétrole et gaz, ce qui a encore accéléré le mouvement de baisse des prix. Le coup de grâce a été asséné par les producteurs de pétrole eux-mêmes, pompant au maximum de leurs capacités dans le but de préserver leurs parts de marché. Alors même que les experts tiraient la sonnette d'alarme, les autorités politiques nationales développaient, elles, des discours rassurants sur la crise pétrolière et ses effets sur les finances publiques. Lorsque la dure réalité commençait à s'imposer, le gouvernement a sorti une carte maîtresse, du moins le pensait-il à ce moment-là : l'importance des réserves de change et du Fonds de régulation des recettes.
Il était loin de s'imaginer que l'argent allait fondre comme neige au soleil sous le poids (titanesque) des importations et des dépenses de fonctionnement de la machine administrative, de l'économie publique et des transferts sociaux. En deux années, le Fonds de régulation des recettes a été épuisé et les réserves de change sérieusement entamées. Les quelques mesures prises pour enrayer les effets de la crise, la dévaluation du dinar et la réduction des importations se sont révélées nettement insuffisantes. L'évidence éclate aujourd'hui au grand jour : le traitement de la crise exige d'autres actions, la réhabilitation de l'économie productive nationale, la crédibilisation des institutions étatiques et la rupture avec l'ancien modèle économique rentier et dépensier accaparé par des clientèles du pouvoir. S'il est économique, le pari est d'abord politique. Il renvoie à la nature du système actuel (totalement discrédité) et à la manière de le remettre en cause et de le dépasser pour en construire un autre.


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