Le président rwandais Paul Kagame s'était vu confier, lors du 27 sommet de l'Union africaine qui s'était déroulé en juillet à Kigali, la mission de «réformer l'Union africaine afin de la rendre plus efficace». Il devra remettre ses conclusions lors du prochain sommet, en janvier 2017. Sans plus attendre, il a désigné neuf person- nalités africaines des secteurs public et privé pour réfléchir à cette réforme institutionnelle. Selon un communiqué officiel du bureau de la présidence rwandaise daté du 18 octobre, ces neuf experts doivent se réunir le 31 octobre à Kigali. L'éco- nomiste rwandais Donald Kaberuka, ancien pré- sident de la Banque africaine de développement (BAD) et ex-ministre des Finances, désormais professeur à la prestigieuse université américaine Harvard, fait partie de cette équipe de recherche qui devra procéder au toilettage de l'institution. En janvier 2016, Donald Kaberuka avait été nommé à la tête du Fonds de la paix de l'Union africaine. Parmi les autres recrues, on trouve aussi l'ancien gouverneur de la Banque centrale d'Afrique du Sud, Tito Mboweni, ainsi que des personnalités du monde des affaires comme le magnat des télécoms zimbabwéen Strive Masiyiwa, fondateur du groupe Econet Wireless, et le Camerounais Acha Leke, associé principal du cabinet mondial Mc Kinsey&Co. Quatre femmes ont également été désignées par Paul Kagame : l'actuelle ministre de l'Environnement du Nigeria, Amina J. Mohammed, mais aussi Cristina Duarte, l'ancienne ministre des Finances et du Plan du Cap Vert, et Mariam Mahamat Nour, ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopé- ration internationale au Tchad. Elle a notamment travaillé comme conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies dans le cadre de la réu- nion de 2015 sur les Objectifs du Millénaire pour le développement. Enfin, la Camerounaise Vera Songwe, qui dirige le bureau Afrique de l'Ouest et Afrique centrale de la Société financière internationale (IFC, filiale de la Banque mondiale consacrée au secteur privé, ndlr), vient compléter l'équipe.