Une énorme quantité de pesticides, initialement destinée à la lutte anti-acridienne, est actuellement entreposée dans des hangars non sécurisés. Ces pesticides abandonnés ne suscitent guère l'inquiétude des pouvoirs publics centraux, pourtant saisis par les services compétents de la wilaya. Ils sont, certes, périmés, mais non moins dangereux et représentent une menace permanente, tant pour la population que pour l'environnement, et, surtout, un risque de contamination des puits par infiltration souterraine. Ces substances toxiques ont été acheminées dans le cadre de la lutte anti-acridienne par les services agricoles, mais la quantité restante non utilisée est stockée dans des fûts au niveau de la station régionale d'Abadla, dans des ateliers de la DNC et au parc-auto de la direction des Services agricoles de Béchar. Notre interlocuteur précise, toutefois, que les locaux de stockage d'Abadla répondent aux normes de sécurité et font l'objet d'un contrôle périodique des Services agricoles. par contre, pour ce qui est du site de Béchar, les conditions de stockage demeurent préoccupantes, selon toujours notre interlocuteur, car les riverains à proximité desquels sont entreposés ces produits, se plaignent régulièrement des fortes émanations dégagées par ces pesticides périmés. Notons que les principaux produits stockés répondant aux noms commerciaux de Malaliulin et Alphytrine (ULV et EC) totalisent respectivement, selon les estimations officielles, 794 020 et 89 168 litres fabriqués en 2004. Notre interlocuteur, expert en la matière, ajoute que l'urgence réside, pour éviter une probable catastrophe, en l'aménagement de sites adéquats en vue de leur sécurisation, ou, à défaut, une délocalisation des zones urbaines habitées, en attendant de mener une réflexion en vue de leur destruction et neutralisation de tous les stocks périmés détenus par les organismes publics.