Outre onze silos à ciment et sept stations-service qui ont été officiellement fermés, un abattoir a été privé d'autorisation de mise en service. Après les mises en demeure adressées aux principaux pollueurs, la direction de l'environnement vient de décréter la fermeture de plusieurs établissements privés, responsables d'une grande partie de la pollution qui affecte le plan d'eau de Beni Haroun. Onze silos à ciment et sept station-service ont été officiellement fermés, selon Boudjedir Nadjet, directrice de l'environnement, et un abattoir a été privé d'autorisation de mise en service. Les silos à ciment, situés dans les communes de Mila, Grarem et Sidi Merouane, ont été fermés à cause des poussières et des particules polluantes qu'ils dégagent. «Les rejets de ces unités constituent une sérieuse menace pour les eaux, la faune et la flore du lac», dira notre interlocutrice, qui précise que l'un de ces silos, situé à la ZAC de la commune de Grarem-Gouga, donc à une distance sécurisée, a été interdit d'exercice pour cause des eaux souillées qu'il déverse sans traitement dans la nature. Concernant les 7 stations- service, elles ont été mises sous scellés pour défaut de bassin de décantation. Selon notre source, ces établissements rejetaient dans le réseau d'assainissement d'importantes masses d'eau fortement imprégnées d'huiles brûlées. Les services de l'environnement ont, par ailleurs, interdit la mise en service d'un abattoir de volaille et de bovins à Ferdjioua pour défaut d'une STEP (station de traitement des eaux polluées) et d'un brûleur des déchets animaux dans l'unité. Cette responsable déplore, d'autre part, l'inexistence d'une STEP dans la commune de Grarem-Gouga et appelle la direction des services hydrauliques à faire du traitement des eaux usées une priorité. «Il est inconcevable qu'une ville de la taille de Grarem-Gouga continue de déverser les 2/3 de ses eaux usées dans le lac du barrage». Signalons que l'importante agglomération de Grarem-Gouga achemine le 1/3 seulement de ses eaux souillées à la STEP de la commune de Sidi Merouane, alors que le reste est encore rejeté dans des ravins qui se jettent dans le plan d'eau de Beni Haroun.