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FLN : sur un terrain glissant
Les partis face à l'épreuve des Législatives 2007
Publié dans El Watan le 02 - 12 - 2006

Le FLN n'ira pas au musée ? Soit. Le vœu de Abdelaziz Belkhadem, exprimé en février 2005 à l'occasion de la première réunion du comité exécutif des 121 membres à Alger, semble renforcé par les derniers travaux de « lustrage » du siège national à Hydra, sur les hauteurs de la capitale.
On a même aménagé une seconde entrée plus pompeuse sur le style mauresque, rappelant l'architecture du palais d'El Mouradia, siège de la présidence de la République. Le parti « du » pouvoir est « au » pouvoir et veut y demeurer. Selon ses animateurs, les Algériens « reviennent » au FLN, comme les brebis effrayées par les loups regagnent leur havre de paix. « Les gens savent qu'au temps du parti unique, nous n'avons pas vécu les destructions qui ont suivi la mauvaise gestion du multipartisme », estime un cadre du Front de l'est du pays, qui préfère garder l'anonymat de peur qu'on « lui joue avec ses pieds ». Le mauvais coup. Et le terrain reste glissant au vieux parti. Les violentes dissensions entre « pro-Benflis » et « pro-Bouteflika » précédant l'élection présidentielle d'avril 2004 laissent des réminiscences, pas que dans les mémoires : certains cadres contactés confirment que les difficultés à parachever la restructuration des démembrements locaux du parti en sont une des manifestations. « C'est la loi du vainqueur : les anti-Benflis ne veulent pas pardonner à leurs adversaires d'hier, ce qu'ils qualifient de trahison et veulent donc les punir en les éloignant des centres de responsabilité à tous les niveaux », nous confie un ancien ministre FLN. Attitude belliqueuse qui contredit, en apparence, les vœux d'un secrétaire général, également chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui se veut le champion du « rassemblement » et de « la réconciliation ». Ouf ! Le mot « consensus » n'est plus, semble-t-il, d'actualité. Sur les 48 mouhafadas, seules 23 ont parachevé leur restructuration interne. « Pour nous, c'est une opération politique, pas seulement organique », explique Saïd Bouhadja, responsable de « l'information et de la propagande » au FLN, rencontré au siège national, ajoutant qu'il fallait « instaurer la confiance en cherchant à faire participer la totalité des militants dans ces opérations afin de préparer l'avenir proche et unifier les rangs pour affronter les rendez-vous électoraux ». Abada, Bouhadja, Bounekraf, Goudjil, Saâdani et Tou sont les six superviseurs chargés de l'opération mouhafada depuis début Ramadhan dernier. Pour le FLN, les élections partielles au Conseil de la nation (chambre haute du Parlement, l'élection du 28 décembre prochain concerne la moitié du Sénat, soit 48 sièges pour les élus et 24 pour les désignés) et le référendum sur l'amendement de la Constitution, dont la date a été différée, constituent une sorte de « répétition générale » avant le grand rendez-vous de mai 2007. Pour les sénatoriales, le parti fait huiler sa machine organique. En vue de conquérir la majorité, tenue par le RND, le FLN a décidé d'organiser des rencontres régionales pour définir les « critères d'éligibilité, sensibiliser les militants et les orienter ». Opération qui devra être suivie par l'organisation de primaires au sein du parti au niveau de chaque mouhafada.
Répétition avant la générale
« Encore faut-il régler le problème des mouhafadas : lors des tournées dans les wilayas, on remarque que la question des désignations est tout sauf une question de militantisme ou de conviction politique. Des barons locaux, des cercles d'influence régionaux, des gens habitués à se maintenir aux commandes des instances locales du parti et qui ne comprennent pas qu'il faut parfois ‘'céder la chaise''. On a parlé relations familiales, alliances tribales et historiques, mais peu de la fidélité au parti et à ses idéaux », souffle un responsable au sein de l'organique qui rentrait exténué d'une tournée organique à l'est du pays. Les retards dans la finalisation de la restructuration des mouhafadas, véritables machines de mobilisation électorale, inquiètent moins la direction du parti. Le décalage du référendum sur l'amendement de la Constitution a conforté l'agenda du FLN et permettra de « mieux organiser les mécanismes de désignation sur la base d'une plus large consultation des militants de la base », selon nos sources à Hydra. D'ailleurs, officiellement, Saïd Bouhadja promet que la finalisation de la restructuration des mouhafadas interviendra dès la première semaine de décembre. Selon lui, cette date sera également, par conséquent le début de la campagne électorale pour les sénatoriales et les législatives. L'appareil organique du FLN s'attelle en ce moment à l'installation des mouhafadas de Tindouf, Souk Ahras, El Tarf, Tebessa et Annaba. Celle de Béchar attend toujours. « Nous voulons que tous les militants assistent à nos réunions. Mais les dernières inondations dans la région de la Saoura ont empêché la présence de tout le monde », explique le chargé de l'information, Saïd Bouhadja, qui répète l'importance du caractère politique de ces opérations à l'échelle de wilaya. Pour le cas d'Oran, c'est une autre histoire : la direction centrale du parti n'arrive toujours pas à dégager un consensus entre les parties opposées et même la mission du président de l'APN, en juin dernier, expressément dépêché par Belkhadem à El Bahia, a échoué. « A Oran, les problèmes ne sont pas nouveaux, mais ne sont pas aussi profonds que cela. C'est juste des duels personnels », estime Bouhadja, flegmatique, qui a été mouhafed dans la capitale de l'Ouest. Alors qu'au niveau des kasmas, on avance le taux de 60% de finalisation de la structuration, « il n'y a pas de date butoir pour terminer le travail », assure Bouhadja.
On pense à 2009
« Une commission devra évaluer le bilan de notre groupe parlementaire dans les prochaines semaines afin de bien avancer dans notre stratégie électorale et fixer nos objectifs. Une autre commission devra également plancher sur le bilan de nos élus locaux au niveau des APC et des APW », nous explique-t-on au siège du parti à Hydra. Un rapport devra s'en dégager et pourrait être rendu public. Le parti tente de se redéployer tout azimut : le pari est de rafler la mise au Sénat, sauvegarder sa majorité dans la chambre basse et continuer à s'imposer dans les rangs des « organisations de masse ». Mais le bilan du parti n'est pas aussi reluisant. A Hydra, on a vite oublié l'opération Ouyahia, ou comment « dégommer » un chef de gouvernement qui ne plaît plus au chef de l'Etat – également président d'honneur du parti – en poussant ses propres députés à enfreindre la Constitution en empêchant Ahmed Ouyahia de présenter son bilan devant le Parlement, alors que l'article 84 de la loi fondamentale stipule que « le gouvernement présente annuellement à l'Assemblée populaire nationale une déclaration de politique générale. La déclaration de politique générale donne lieu à un débat sur l'action du gouvernement ». Il n'y a eu ni déclaration, ni débat, ni même présentation du programme du nouveau gouvernement de Belkhadem. L'absentéisme des députés, le manque d'initiative pour créer des commissions d'enquête, l'absence de débats, etc. Tout est balayé d'un revers de main par un ancien cadre du part. « Arrêtez de prendre le FLN pour un groupement de béni-oui-oui ! Le parti a su revenir sur la scène alors que la conjoncture des années 1990 a failli l'emporter. Nous sommes peut-être le parti du pouvoir, pourquoi pas, mais nous œuvrons pour concrétiser un programme de développement bien défini et à long terme. Au moins, au FLN, nous ne courons pas derrière le pouvoir, on y est déjà. C'est un sacré bout de temps qu'on a ainsi gagné », dira-t-il. Parti au pouvoir ou pas, le FLN compte bien investir la campagne électorale avec un dispositif d'information qui se veut « imposant ». Campagnes de proximité à travers tout le territoire, brochures et posters, meetings à un rythme effréné, mobilisation des « organisations de masse », etc. Et la figure du chef de l'Etat, également président d'honneur du FLN, dans tout cela ? « Nous parlons au nom du programme du parti, précise Saïd Bouhadja sous le portrait officiel du président Abdelaziz Bouteflika, le programme du président de la République rassemble d'autres parties et la société civile. Il s'agit d'un programme plus large, alors que nous, comme parti, c'est un programme détaillé. » Pas de réponse donc de savoir si le chef de l'Etat ne sera pas la tête d'affiche de la campagne électorale. Pour le moment, les sénatoriales devront donner le la pour jauger surtout si la machine FLN est bien huilée, voire si, par exemple, l'interdiction du cumul des mandats sera respectée. Un test en somme avant les législatives, les locales d'octobre 2007 et la présidentielle de 2009 qui arrive à grands pas.


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