Pour refus de paiement d'une taxe communale pour l'exploitation de terrasses, plusieurs rôtisseries ont été fermées et mises sous scellés depuis le 24 août passé à Tighennif, à 20 km de Mascara, sur décision des autorités locales. Des propriétaires de ces lieux de commerce, rencontrés devant leurs locaux fermés, ont avancé le chiffre de 28 rôtisseries qui ont fait l'objet de fermeture et de mise sous scellés. «C'est parce que nous avons refusé de payer la somme de 5000 dinars par mois, représentant la taxe de la mise en place du four sur les terrasses, que les autorités locales ont ordonné la fermeture pure et simple de nos commerces sans aucune forme de préavis. La taxe fixée de manière unilatérale est excessive et doit être révisée», nous dira un jeune propriétaire d'une rôtisserie sise rue Emir Abdelkader, en plein centre-ville de Tighennif. S'estimant victimes d'une injustice, ces propriétaires interpellent les autorités locales et exigent la révision de la taxe relative à l'exploitation des terrasses. De son côté, le P/APC de Tighennif, Laïdi Senouci, nous a déclaré que les propriétaires des rôtisseries ont été mis en demeure à deux reprises pour régler leurs redevances, en vain. C'est dans le but d'instaurer un système de recouvrement de la fiscalité au niveau local qu'une décision d'appliquer des taxes mensuelles sur l'exploitation des terrasses et des taxes annuelles sur les panneaux publicitaires a été prise par l'Assemblée communale. Même les propriétaires des cafétérias devront payer 500 dinars pour chaque table au niveau de la terrasse. «Afin de renflouer les caisses de notre commune, tous les commerces activant dans la ville de Tighennif sont concernés par le système de recouvrement de la fiscalité», nous fait savoir le maire qui a tenu à préciser que cette décision vise également à mettre un terme à l'occupation anarchique des terrasses et autres trottoirs dans la ville.