Une semaine après la rentrée scolaire, la prime de scolarité qui entre dans le cadre de l'aide à apporter aux nécessiteux, tarde à venir. Cette prime de 3000 dinars n'a pas encore été distribuée au niveau de la majorité des établissements, selon les propos des parents d'élèves à travers plusieurs circonscriptions comme Yaghmoracen, Maraval, Saint Eugène. Pourtant, cette opération était censée être lancée le 30 août dernier. M. Fatiha, veuve et mère d'un garçon en 2ème année primaire, scolarisé à Maraval, affirme qu'à ce jour, son fils n'a pas eu ni la prime, ni le trousseau scolaire. «Il a toutefois eu droit aux manuels scolaires à titre gracieux», indique-t-elle. Pourtant, le but premier de cette aide directe de l'Etat est de permettre aux élèves démunis de faire face aux multiples dépenses induites par la rentrée scolaire. Même situation au niveau d'une partie des établissements scolaires de hai El Makkari. Mme Rachida, dont le fils, orphelin de père, est scolarisé au CEM Maitre Tyveny, affirme elle aussi que la prime n'a pas encore été octroyée. Malgré la préparation de ce dossier social depuis la fin de l'année scolaire écoulée, les parents des élèves nécessiteux attendent toujours le versement de cette bouée de sauvetage que représente cette allocation. Les raisons de ces retards sont multiples, ils sont dus notamment aux enquêtes approfondies menées par les daïras pour dénicher les faux nécessiteux. Les pouvoirs publics ont toujours donné instruction afin qu'elle soit remise au début de l'année. A Oran, 100.000 élèves nécessiteux (handicapés, orphelins et enfants dont les parents perçoivent un salaire inférieur au SNMG) bénéficieront de l'allocation de scolarité. Les responsables du secteur avaient promis que cette opération sera achevée, au plus tard, la première semaine de la rentrée scolaire. Mais le mouvement de protestation des intendants, prévu ce jeudi, risque de retarder d'avantage l'opération ainsi que la distribution de trousseaux scolaires.