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Béni Saf : Les habitants en danger !
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Publié dans El Watan le 01 - 12 - 2017

Mohamed Zahouani, engagé pour la cause de l'environnement, désespéré, a baissé les bras, lui dont une notable sortie (El Watan du 28.07.2016) a soulevé la sympathie de ses concitoyens comme nombre d'associations à travers le pays : «Je ne crois plus à la mobilisation citoyenne.
Les gens n'ont plus que facebook pour hurler leur rage. L'année 2018, mon association la consacrera à l'activité culturelle, l'unique investissement qui vaille la peine pour faire évoluer les mentalités.» On ne peut que lui souhaiter de la réussite, sachant qu'une autre association témouchentoise, qui s'est engagée dans cette voie, a été diabolisée et dissoute sous de fallacieux prétextes sous l'administration de l'ex wali-Hamou Ahmed Touhami (El Watan du 29.06.2017).
A Béni Saf, bien que le sujet soit d'un intérêt crucial pour les électeurs, les candidats aux municipales du 23 novembre ont éludé la question de la pollution atmosphérique comme si le sujet était tabou. Un seul candidat en a fait son affaire, mais n'ayant pas pu réunir les 950 signatures obligatoires, il est demeuré un candidat à la candidature. Le plus troublant à propos de cette pollution, c'est l'existence d'une omerta institutionnelle. Officieusement, et sous le sceau de la confidentialité, nous avons appris que SCIBS (Société des ciments de Béni Saf), après un avis d'appel d'offres, aurait conclu un marché pour la livraison d'un filtre à manche.
Le marché n'attend que l'aval du conseil d'administration de la SCIBS pour qu'un ordre de service soit notifié à l'adjudicataire. Premier écueil, à la direction de l'environnement, on refuse de livrer une quelque déclaration que ce soit. Un courrier de l'ex-wali mettant sous embargo l'information institutionnelle, lui qui se prévalait de transparence dans sa gestion, est toujours en vigueur. Orienté vers la cellule d'information de la wilaya, celle-ci avoue ne disposer d'aucune information sur le sujet.
Le fond de l'affaire
Direction la cimenterie de Béni Saf pour rencontrer son DG, aucun numéro de téléphone ne figure sur son site internet afin de prendre rendez-vous. Là, au poste de police, et sans avoir atteint son secrétariat, le DG nous fait inélégamment éconduire. Quel est le fond de l'affaire au regard de notre suivi sur plusieurs années du partenariat GICA/Pharaon depuis sa conclusion (El Watan 9/3/2005) ? Le capital de la SCIBS est détenu à 67% des parts par le groupe public GICA et 33% par le holding Pharaon, du nom de son propriétaire un Saoudo-Syrien, celui-là même qui a fait saisir à son profit les bateaux de la CNAN avec laquelle il était en partenariat. C'est Pharaon qui a contractuellement la haute main sur le management de la cimenterie. C'est lui qui en nomme le DG, qui est également sous l'autorité du conseil d'administration dominé majoritairement par GICA.
Le DG est le fusible qui saute à chaque conflit d'intérêt entre les deux partenaires. On ne peut plus compter d'ailleurs le nombre de DG passés à Béni Saf. D'où d'ailleurs les déboires de l'installation de filtres à manche dont il est question depuis de nombreuses années. Une précédente livraison de filtres a curieusement fini en queue de poisson (El Watan du 03.04.2017), alors que sa commande avait été théoriquement passée pour 4,5 millions d'euros en 2009. En 2015, pour faire oublier ce précédent effet d'annonce, le représentant de la SCIBS avait exhibé, lors d'une session de l'APW, la copie d'un contrat de livraison d'un filtre à manche par une société française.
Souffrance
Ce contrat devait être validé par le conseil d'administration (El Watan du 02.04.15). Où se situe le blocage ? On ne peut le préciser avec certitude, l'omerta étant la règle. Mais il ressort que, selon les cas, de façon dilatoire, il est à l'initiative de l'un ou l'autre des deux partenaires. Cette situation pénalise également le projet d'extension de l'usine sur un terrain voisin. Il est en souffrance depuis sept années (El Watan du 18 mars 2010), alors que 36 millions de dinars ont déjà été dépensés pour la préparation d'un terrain d'assiette devant accueillir le chantier de la nouvelle cimenterie. En fait, cette deuxième ligne devait produire du ciment blanc.
Selon un précédent DG, le projet sous sa forme initiale a été torpillé au profit de la concurrence (El Watan du 4 février 2009). En faisant bref, le dernier épisode du bras de fer opposant les deux partenaires, en mars dernier, un énième DG en a fait les frais. La nomination de son remplaçant n'a pas été avalisée par le conseil d'administration d'où l'appel à un Italien avec nomination d'un DG adjoint algérien. Petite précision, cette dernière crise s'est déclenchée alors qu'une enquête préliminaire des services de sécurité avait été enclenchée sur la base d'une dénonciation du commissaire aux comptes.
Justice
Elle n'a curieusement pas abouti devant la justice. Son prétexte ? Bien que GICA détienne 65% du capital, il n'aurait encaissé, entre 2006 et 2015, que 6 124 915 603,55 DA contre 7 229 845 968,62 DA pour Pharaon ! De la sorte, le rendement moyen annuel pour Pharaon aurait été de 116% et de 52% pour GICA. Le commissaire aux comptes aurait en conséquence recommandé à GICA de commander une évaluation de la réalité de la production réalisée, car, détail essentiel, la rétribution pour le management n'est versée que s'il est réalisé annuellement un niveau de production minimale de 1 million de tonnes de clinker, lequel doit impérativement être transformé en ciment, ce qui n'aurait pas été le cas. Le conseil d'administration avait alors enjoint au DG de la SCIBS, le 29 septembre 2016, de réexaminer les comptes en récupérant les excédents versés à Pharaon.
Cependant, le représentant de ce dernier interdit au DG, qui relève de son autorité, d'exécuter l'injonction du conseil, critiquant la dénonciation de sa gestion. Plus curieux, GICA n'a pas porté plainte. Quelques semaines plus tard, un cadre de la SCIBS nous a contactés, sous le sceau de la confidentialité, pour démolir les accusations portées contre Pharaon, avançant deux arguments : pourquoi le commissaire aux comptes a attendu une décennie pour ruer dans les brancards, cela alors que son contrat avec la SCIBS n'a pas été renouvelé ?
Par ailleurs, le conseil d'administration ne pourrait contractuellement pas revenir sur des comptes qu'il a avalisés. Mais au final, toutes les fuites distillées par l'une et l'autre partie ne constituent que la partie émergée de l'iceberg d'une partie de poker menteur qui se joue au détriment de la population
locale.


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