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Viande trop chère, marché déboussolé
L'Algérien consomme 18 kg de viande par an
Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2006

La consommation de viande en Algérie atteint son apogée lors de l'Aïd El Adha et du Ramadhan. C'est là que la pression de la demande est la plus forte, entraînant des perturbations dans les prix et le marché.
La viande est un produit de luxe pour les Algériens. Ils en consomment très peu en comparaison avec leurs voisins maghrébins. Selon les estimations du réseau Femise, un Algérien consommerait environ 18,1 kg de viande par an. La consommation des Marocains se situe à 25,5 kg/an et les Tunisiens à près de 19,5 kg/an. L'on est bien loin, en somme, de la consommation européenne qui atteint les 110 kg/an par personne. La raison principale de la faible consommation de la viande est liée à la question des prix. La viande rouge est un signe d'opulence pour les Algériens. C'est que la filière souffre de nombreux maux. L'élevage du bétail a pâti, ses dernières années, de la succession des années de sécheresse qui s'est traduite par un important déficit alimentaire (manque d'orge et de blé), l'érosion des prix du marché local ainsi que l'exportation clandestine vers la Tunisie. Les éleveurs se disent contraints de recourir massivement à l'achat de concentrés, de grains d'orge et de son pour suppléer le manque de pâturage. En mauvaise année, la complémentation peut représenter plus de 90% de la ration alimentaire des agneaux. Dans une étude intitulée “Les obstacles aux transferts technologiques dans les petites et moyennes exploitations agricoles des zones arides et semi-arides du Maghreb” financée par la commission européenne, le réseau Femise souligne qu'il y a un manque réel de mécanismes de régulation du marché et une absence de professionnels qui favorisent des comportements spéculatifs à tous les niveaux, depuis les producteurs jusqu'aux commerçants finaux. Pour parer à la forte demande de l'Aïd El Adha, des producteurs se lancent dans l'engraissement pour répondre aux besoins, d'autres stockent en vue de bénéficier des changements de prix. A l'ère de la technologie, indique le rapport de Femise, les téléphones portables deviennent un outil incontournable sur les marchés à bétail pour capter les opportunités.
Méfiance
Le manque de contrôle est tel que le marché paraît complètement déstructuré. Dans le milieu des éleveurs, la méfiance est de mise. Selon l'enquête réalisée par le réseau Femise, un tiers seulement des éleveurs dit préférer une avance avec 10% d'augmentation alors que les deux tiers préfèrent être payés comptant pour un prix 10% inférieur. Ceci souligne la suspicion des éleveurs vis-à-vis des intermédiaires. A cela s'ajoutent les triches sur le poids. D'après les éleveurs, les erreurs de poids varient dans une fourchette de 1 à 9 kg. Le montant de la vente sert principalement à la recapitalisation pour les grands éleveurs alors qu'il est destiné à couvrir les besoins du ménage pour les petits éleveurs. Tous les acteurs du marché, les consommateurs, les bouchers, les engraisseurs et les “trabendistes”, ont leurs petites habitudes. Les bouchers s'approvisionnent généralement en très petites quantités dans les souks et ont une préférence pour les animaux “lourds”, donc plus âgés, et ceci pour majorer au maximum le bénéfice par tête. Selon l'étude, une forte proportion des ventes se fait toujours directement sur l'exploitation (ferme ou communément appelée zeriba) pour atténuer le montant des charges (les frais de transport, du souk et les contrôles routiers). Le choix et l'importance du souk sont largement expliqués par leur proximité à la frontière du fait de la spéculation sur les prix liés aux flux transfrontaliers. Les fluctuations des prix s'expliquent également par les coûts de production et des coûts de transactions relativement élevés dans les zones isolées aux ressources dégradées (coût de transport, faible information…). En clair, les principaux facteurs qui participent à l'augmentation des prix du mouton sont la politique agricole sur le prix de l'orge (prix étatique), l'année climatique (qui explique des variations de prix allant de deux à trois fois) et le comportement —parfois spéculatif des producteurs.


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