L'association des diabétiques de la daïra de Béjaïa, Assirem, est depuis quelques temps menacée de se retrouver dans la rue. Elle est sommée de restituer les locaux qu'elle occupe depuis sa création en 2003 au niveau de la clinique Beau Séjour, un établissement relevant du secteur sanitaire de Béjaïa. La mise en demeure est signifiée à Assirem suite à la décision de la tutelle de faire récupérer les locaux octroyés aux associations dans l'enceinte des établissements de la Santé publique. Les membres du bureau de l'association sont « désemparés » de se voir éloignés en termes de distance de leur 1700 adhérents qui se traitent à la clinique Beau Séjour, spécialisée dans la prise en charge des diabètiques et des hypertendus. Ils expliquent qu'en fait le choix d'une telle implantation n'est pas fortuit. Il leur fallait « une proximité » avec la structure publique soignante pour développer de concert un travail « de sensibilisation, d'information et d'éducation ». La sommation enjointe si elle venait à être appliquée, se désolent-ils, mettrait « un terme à tout l'ambitieux plan d'action tracé ». S'ensuit, dans l'argumentaire développé pour que la tutelle concède une dérogation, le bilan de l'année en cours qui se traduit notamment par la distribution de plus de 400 lecteurs de glycémie.
