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La déforestation, un facteur aggravant
Inondations de Moulay Slissen
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2007

La déforestation entraîne inexorablement des crues, des inondations et des coulées de boue dévastatrices. Les crues de Moulay Slissen, provoquées par le débordement de l'oued Mekerra et des oueds Mzi et Tazermout (traditionnellement à sec), gorgés d'eaux à partir d'affluents d'El Gor (Tlemcen), en sont l'exemple type.
« Les formations forestières sont soumises depuis des décennies à une forte pression anthropozoogène où se conjuguent les impacts des incendies, du parcours, des coupes illicites, des exploitations de bois et des travaux sylvicoles mal exécutés. Les mauvaises et souvent aléatoires conditions stationnelles du milieu (notamment le sol et les précipitations) intensifient les conséquences des pressions qui s'exercent sur pratiquement toutes les formations forestières de l'étage bioclimatique semi-aride », avait fait remarquer, l'année dernière, le docteur Khaloufi de l'université Djillali Liabès, lors du séminaire international sur la désertification qui s'est tenu à Tiaret. Le rôle de régulation des forêts est bien connu des spécialistes et leur disparition progressive risque d'accentuer les cycles et l'intensité des inondations. « C'est à cause de l'érosion éolienne et hydrique qui ont défiguré le faciès de tous les monts de la région et raviné la plaine que la crue observée à Moulay Slissen a été aussi dévastatrice », note un ancien cadre de l'Office des forêts (ONTF). Pour notre interlocuteur, beaucoup de forêts ont été incendiées principalement dans la zone située au sud de la wilaya de Tlemcen. « Il n'y a plus de retenues naturelles en amont », dit-il. « Les forêts retiennent en effet la majorité de l'eau de pluie (dix fois plus qu'un pâturage). Les forêts tiennent un rôle majeur dans la circulation de l'eau. Leur disparition contribuerait à augmente l'ampleur des inondations », ajoute-t-il, en précisant que l'urbanisation des zones humides, participant à la régulation des crues, a également provoqué une imperméabilisation du sol et déséquilibré les processus d'évacuation des surplus d'eau. En conséquence, de nombreuses crues qui précédemment n'auraient été que des événements mineurs sont devenues des catastrophes majeures. C'est le cas de Moulay Slissen où personne ne pouvait prévoir la convergence de cours d'eau inoffensifs (oueds Mzi et Tazermout) avec l'oued Mekerra et celui de Tajmount à une centaine de mètres en amont de cette agglomération située à 64 km au sud de Sidi Bel Abbès. C'est tout le contraire de la localité de Boukhanefis où la fréquence des crues mobilise à la moindre alerte les différentes unités d'intervention et de secours. A Boukhanefis, le lit de l'oued est boisé avec un grand nombre de méandres, des profondeurs et des largeurs plus petites : la profondeur du lit varie de 3 à 5 m et la largeur de 4 à 12 m. De Boukhanefis jusqu'à Sidi Bel Abbès, l'oued Mekerra reçoit une série d'affluents comme oued Tissaf, oued Negadi, oued Nedjen et autres à sec durant toute l'année. Justement, au sujet des affluents situés aussi bien à Moulay Slissen qu'au nord de cette localité, la direction de l'hydraulique parle désormais d'un nouveau plan d'aménagement hydrique. « L'orage de la nuit du 18 au 19 avait une intensité horaire de 60 mm/h. Ce qui équivaut aux précipitations de tout le mois d'avril qui, généralement, atteignent 39 mm. Une quantité d'eau de 16 millions de mètres cubes s'est déversée dans l'oued », a indiqué, hier, M. Ghorzi, directeur de l'hydraulique de Sidi Bel Abbès. « Pour Moulay Slissen, un aménagement hydraulique en amont s'impose. Il va falloir lancer le plus tôt possible un programme intégré forêt-hydraulique portant notamment sur le reprofilage de l'oued Mekerra et celui qui traverse Moulay Slissen », préconise désormais la direction de l'hydraulique. A signaler que les études faites par les services de l'hydraulique en vue de protéger la plaine et la ville essentiellement contre les crues de l'oued Mekerra ont abouti à l'estimation d'une crue dont le volume varie de 900 à 1500 m3/s pour une fréquence centennale admise après la crue de 1986.

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