A l'occasion du Printemps blidéen, la salle Mohamed Touri de Blida a été le théâtre d'une exposition de gâteaux et de plats traditionnels préparés par les adhérents (es) de l'association sociale et wilayale El karama de la commune de Ouled Yaïche. Cette exposition a commencé par la présentation de gâteaux et de plats puis par l'évaluation de ces derniers par une commission spécialisée, est venu ensuite l'annonce des noms des cinq premiers à qui on a offert des cadeaux comme encouragement. Un gala animé par la chanteuse Karima Soualhi, a permis aux nombreux présents et présentes de clôturer l'exposition dans une belle ambiance. En parallèle, à la salle de l'association El Manar où se trouve le lieu de prédilection pour l'exposition de vêtements traditionnels, travaux de couture, broderies ainsi que des œuvres de l'art culinaire de Blida, la vieille Kerdjadj, réputée depuis quelques années pour ses spécialités culinaires et préparations d'infusions et sélections de plantes médicinales, expose avec sa fierté légendaire ce qui peut être considéré comme un legs aux futures générations. C'est elle qui excelle dans l'art de distiller les fleurs pour en tirer toutes sortes de parfums. Fière des attestations délivrées à travers les expositions organisées un peu partout dans le centre du pays, elle était toute confuse d'être invitée par le wali de Blida pour organiser des cours dans ce domaine à des jeunes filles en quête d'apprentissage d'un savoir qui risque de disparaître. Au fond de la salle, et derrière des paravents savamment disposés, le peintre Irki expose les travaux de ses apprenants. Sobre, timide, à la limite de la sagesse profonde, Irki n'aime pas parler de ses travaux. Du geste, il montre ce que produisent celles et ceux qui passent quelque temps dans son atelier, un atelier mis à sa disposition par l'association. Poussé dans ses retranchements, il avouera qu'il prépare une exposition de ses propres œuvres dans les mois qui viennent puis revient tout de suite à ses élèves. Les arcades de la place du 1er Novembre, la salle Mohamed Touri et l'avenue Megherbi sont témoins des longues errances de cet artiste inclassable dont le compagnon Mahfoud Benayachi dira : « Il aime la discrétion et c'est sa force. » Les journées du Printemps de Blida s'écoulent dans une ambiance terne et il faut aller à la recherche des manifestations capables d'éveiller les sens.
