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De l'ordinaire au fantastique
Parution. Cinq dans les yeux de Satan
Publié dans El Watan le 14 - 06 - 2007

Hamid Ali-Bouacida signe son premier livre, un surprenant recueil de nouvelles, prix de la fondation Mohammed Dib 2006.
Pour un premier livre, on peut dire que Hamid Ali-Bouacida n'a pas raté sa cible. Quinze nouvelles, aussi surprenantes que savoureuses, sous une plume acerbe, fluide, grinçante, poétique, chaleureuse… De prime abord, le titre du recueil renseigne le lecteur sur l'ambiance. D'abord, l'expression est bien de chez nous. Ensuite, elle nous plonge directement dans le vécu algérien. Ce livre n'a rien de commun, il ne faut surtout pas s'attendre à lire des petites histoires tout ce qu'il y a de banales, simplement bien écrites. Cinq dans les yeux de Satan est plutôt le genre de bouquins qui donne une gifle. Même si, dans la préface, Zoubir Souissi annonce la couleur, la surprise est inévitable. On ne s'attend pas à un tel débordement d'imagination. Et on est ébloui par un verbiage inhabituel mais qui ne manque pas de naturel. Comme si les mots venaient à l'auteur sans qu'il puisse avoir le moindre contrôle dessus. Sans complexe ni barrières, l'auteur nous prend en aparté pour nous confier ses histoires. Des histoires hallucinantes, d'autres logiques, ou encore bouleversantes, mais avec le même point commun : une grande fraîcheur contagieuse. Inventeur de mots, Hamid Ali-Bouacida nous prend par la main et nous emmène dans des lieux communs, mais dans des époques inattendues. Les personnages défilent sans jamais se ressembler. Entre le boucher et le sculpteur de morts, il y a tout un monde. Entre Foufou et Keltoum, le désespoir prend deux sens différents. A chacun ses rêves et à chacun son regard. Si certaines histoires peuvent être carrément qualifiées de contes fantastiques, d'autres ne sont que des aventures de gens ordinaires. Et tout le talent de l'auteur se situe justement dans sa façon de rendre naturel un fait irréel, ou de se passer de tout artifice pour rapporter un fait douloureux. Dans les deux cas, le message arrive à destination, percute le cerveau et se niche dans l'arrière-plan de la mémoire. Tout au long du recueil, on retrouve des portraits vivants et réalistes (le chauffeur de taxi, le boucher, le chômeur…). En somme, des gens qu'on croise au quotidien, chacun dans sa bulle, et chacun avec ses spécificités. Lettre à mon psychiatre est l'une des nouvelles les plus attachantes. Peut-être parce qu'elle débite une quantité de vérités qu'on n'a pas spécialement envie d'avouer. Que l'auteur dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas… Le personnage écrit à son thérapeute pour lui expliquer sa décision de mettre fin à ses séances de soin qui s'avèrent inutiles. Et là, chacun pourra faire sa propre lecture d'une série de réflexions aussi franches que lucides. Aussi surprenantes que subtiles. Dans Histoire sans « C », entre autres, l'auteur use de la plume avec grâce et pertinence, tout en faisant un clin d'œil à de grands noms de la littérature universelle, aux artistes qui ont marqué leur siècle (Marquez, Pagnol, Brel, Hafez, Yacine, Sartre, Hikmet, Hugo, Chopin, Van Gogh…). Et le voyage dans le temps et avec ces monstres sacrés est des plus agréables…
Cinq dans les yeux de Satan, de Hamid Ali-Bouacida (Editions Casbah 2007)


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