Le plan lumière que compte mettre en place la wilaya a pour objectif de produire un système global et cohérent d'éclairage, tout en répondant au souci d'image. Le cahier des charges, prévu pour le choix des concepteurs lumière, a été étoffé avec l'aide des Lyonnais. L'expertise à laquelle ils ont pris part, verra la prise en charge du centre de la capitale, a relevé M. Boudali, directeur de l'Epic Erma, dont l'établissement viendra en aide à la direction de l'urbanisme qui lancera les appels d'offres lors des trois phases : celle du choix des entreprises, des délais, du coût et enfin les réalisations. Lors de la sélection des concepteurs lumière, il a été constaté que seuls 7 sur les 20 bureaux d'études soumissionnaires ayant participé au concours ont été retenus. « Ils sont tous des étrangers et aucun national n'a été retenu. Nos bureaux d'études ne disposent pas des techniques nécessaires pour mener à bien le projet. » Il n'y a pas longtemps, un avis d'appel d'offres a été lancé par la direction de l'urbanisme pour avoir une idée sur le temps et surtout les coûts de ces travaux. Le résultat sera connu, au plus tard, à la mi-août. Cette direction procédera au choix du bureau d'études et enfin, de l'entreprise qui se chargera de cet aspect. Les concepteurs lumière doivent jeter leur dévolu sur l'hypercentre de la capitale. Une quarantaine d'édifices et une centaine de rues seront ainsi prises en charge. « Des immeubles le sont déjà, soutient le directeur, tels que Ketchaoua, la Grande Poste et Djamaâ El Kebir. » Les concepteurs commenceront par le grand boulevard Zighoud Youcef, pour toucher plus tard à d'autres zones limitrophes du centre-ville. « La périphérie de la ville ne sera pas en reste », affirme M. Boudali dont l'entreprise vient en aide à la direction de l'urbanisme qui lance les avis d'appel d'offres. Le directeur soutient que les délais de réalisation ne dépasseront pas une année. Ces délais et les conceptions seront-ils respectés lorsque l'on sait que des endroits se trouvent dans le noir ? Lors d'une intervention publique, le chef de l'Etat lui-même a tiré à boulets rouges sur les entreprises publiques qui ne prennent pas en charge l'éclairage des villes, surtout la capitale. Il a été relayé par le wali d'Alger, lequel a signé pourtant une convention avec les responsables lyonnais en avril 2006. Précurseurs dans cet aspect, ces mêmes Lyonnais, qui ont fait leur preuve ailleurs, se feront fort de venir en aide à la wilaya d'Alger. Ils ont participé activement à la conception du cahier des charges pour la réalisation du plan lumière. Excepté les mobiliers urbains qu'a offerts le leader de La Djamahirya Lybienne Maâmar El Kadhafi lors de la tenue du Sommet arabe, rien n'est venu égayer les rues de la capitale. Une source à la wilaya nous a affirmé que les installations ne doivent rester qu'un moment. « Partout ailleurs, elles durent une saison. Mais chez nous, les dirigeants qui n'ont rien à offrir à leurs concitoyens, font avec du vieux. » Il est à noter que l'Epic de wilaya a intégré, le 27 avril 2006, l'association Luci, une communauté internationale de l'éclairage urbain.
