La communauté internationale a, encore une fois, fait preuve d'humanisme en venant illico en aide aux Péruviens, ébranlés mercredi soir par un fort séisme qui a ôté la vie à des centaines de personnes et laissé sans abri des milliers d'autres. Les aides humanitaires ne se sont pas fait attendre. A peine le désastre annoncé que des avions-cargos, transportant médicaments et nourriture, atterrissent sur le tarmac de l'aéroport international péruvien. Les nations voisines et les organisations humanitaires internationales sont les premières à porter assistance à tout un peuple naufragé. Le Mexique, l'Equateur, l'Uruguay, l'Argentine, le Venezuela, la Colombie, le Chili et le Brésil ont immédiatement proposé leur aide. Le Brésil a en effet envoyé de l'eau potable, de la nourriture, des médicaments et des tentes. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a exprimé sa « consternation » dans un message, offrant à son homologue péruvien Alan Garcia « l'assistance humanitaire que le gouvernement brésilien peut fournir comme contribution pour soulager la souffrance des familles touchées ». La Bolivie a, de son côté, envoyé douze tonnes de vivres et de médicaments dans la région de Pisco, la zone la plus touchée par le séisme. L'aide d'urgence a quitté jeudi à l'aube l'aéroport de La Paz à bord d'un avion-cargo des forces armées boliviennes. Les Etats-Unis ont débloqué 100 000 dollars de fonds d'aide au Pérou. Ces fonds sont destinés aux urgences immédiates créées par le séisme. L'Organisation des Nations unies, qui s'est déclarée quelques heures après l'annonce de la catastrophe entièrement prête à soutenir et à aider le gouvernement péruvien pour y faire face, a débloqué, elle aussi, à travers son bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), 100 000 dollars d'aide d'urgence. Une somme identique a été dégagée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s'est également précipitée à fournir en urgence deux avions pleins de tentes, de bâches en plastique, de couvertures et de jerricans. La Fédération prévoit aussi une aide de 153 000 euros pour soutenir l'opération de secours de la Croix-Rouge péruvienne. D'autres pays européens ont proposé leur aide. C'est le cas du président français, Nicolas Sarkozy, qui déclare que la France est prête à répondre à toute sorte de demande d'aide humanitaire, du Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui annonce que son pays est disposé à apporter l'aide d'urgence, et du chef de la diplomatie italienne, Massimo D'Alema, qui débloque une aide d'urgence pour les victimes du séisme d'un montant de 200 000 euros. Des ONG, Pompiers unis sans frontières (BUSF) et Intermon Oxfam, ainsi que la Croix-Rouge espagnole, ont déjà expédié des groupes de secouristes. Même le pape Benoît XVI a exprimé sa solidarité avec les sinistrés et le gouvernement péruvien et demandé à toutes les organisations de l'Eglise catholique à porter assistance aux personnes altérées. La solidarité reste ainsi intacte face à la multiplication des catastrophes naturelles. Pourvu que ça dure !
