Mokeddem Amar, dit Hadj Rezki le doyen de Tizi Ouzou s'est éteint dans la nuit de vendredi à l'âge de 102 ans. J usqu'à son dernier souffle vers 00h30, le défunt était resté lucide. Présumé en septembre 1905, Hadj Arezki avait vécu la majeure partie de ses 102 à Marseille (France) qu'il avait rejoint à l'orée des années 1920 où il avait fini par se faire une place avec son restaurant qui était le point de chute de tous les Tiziouzéens et autres citoyens de la Kabylie qui atterrissaient dans la cité phocéenne. « Tous ceux du bled qui arrivaient pour la première fois à Marseille se retrouvaient chez lui et recevaient gracieusement leur premier repas. C'était un seigneur par sa droiture et sa justesse », dira Mohamed Belhadj qui l'avait connu. Hadj Arezki s'est toujours entretenu en effectuant beaucoup de sport particulièrement de la marche et en mangeant sain sans excès et sans épices fortes. « Même avec ses béquilles, il tenait à faire le tour de la villa pour sa traditionnelle marche et ce en titubant. Il nous exigeait cette marche », diront ses petits-enfants, Amar et Mustapha. Après la disparition de Hadj Rezki Mokeddem, c'est un autre centenaire Hadj Amar Hammoutène qui a pris le flambeau des doyens de la ville de Tizi Ouzou du haut de ses 101 ans et demi (né le 5 janvier 1906). Tout comme Hadj Rezki Mokeddem avant lui, Hadj Amar Hammoutène garde toujours sa lucidité et surtout son bon pied et son bon œil. Toutefois, la véritable doyenne de Tizi Ouzou est une vieille dame qui court sur sa 104e année d'existence. Longue vie à tous les doyens.
