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Sept peines capitales requises contre des éléments d'un groupe du GIA
Tribunal criminel d'Alger
Publié dans El Watan le 08 - 11 - 2007

7 peines capitales et 3 à perpétuité ont été requises hier par le procureur général près le tribunal criminel d'Alger. Les dix accusés comparaissent dans le cadre du procès des éléments du GIA qui auraient été derrière les attentats à l'explosif, les viols et assassinats durant la période de la fin des années 1990 jusqu'à 2004.
Le procès du groupe, qui a été derrière les attentats à l'explosif ayant visé, entre autres, le marché de Larbaâ, le centre du quartier des Eucalyptus, Zéralda, Bou Ismaïl, Dély Ibrahim, la Grande poste à Alger, mais aussi plusieurs assassinats, comme celui d'un responsable libanais travaillant pour le compte de Djezzy et de sa secrétaire, ainsi que des kidnappings et des viols durant la période 1997 à 2002, s'est ouvert hier au tribunal criminel près la cour d'Alger. Au box des accusés, 10 éléments sur les 23 qui ont été arrêtés à la suite de la reddition de Hocine Kobbi, en 2002. Les 13 autres ont été élargis dans le cadre de la réconciliation nationale. Le premier accusé appelé à la barre est Karkar Rachid, un plâtrier âgé de 36 ans, natif de Sidi Moussa et domicilié à Larbaâ. Il raconte qu'en 1994, un type de son quartier lui a demandé de participer « symboliquement » aux actions terroristes, mais, précise-t-il, il a refusé. Le juge : « Soyons sérieux, vous voulez me faire croire que vous n'avez rien fait ? » L'accusé : « Je n'ai pas adhéré au groupe. » Le magistrat : « Et ces noms que vous avez eus, Abou Mossaâb, Abou Nouwas, Abou je ne sais quoi, à quel titre ? Je veux savoir ce que vous faisiez au sein du groupe, à quelles opérations avez-vous participé ? » L'accusé réfléchit un moment et explique : « C'est Aït Bouali Abdelkrim qui m'a demandé de l'aider dans la collecte d'argent pour l'organisation. J'achetais les provisions alimentaires et il venait les prendre. C'est tout ce que je faisais. De plus, je ne connais personne parmi les accusés. » Le magistrat ne semble pas convaincu. « Vous avez opté pour une stratégie de défense qui ne vous apportera rien. Comment Azzouz, qui était la terreur d'Alger, devient pour vous un simple élément qui assure l'approvisionnement en alimentation générale ? » Une interrogation à laquelle l'accusé ne trouve pas de réponse, mais lance : « Ces aveux ont été faits sous la peur. Je n'ai rien fait. »
Prise de conscience ou peur de la mort ?
Le juge l'interrompt et appelle à la barre Azoug Mokrane, un commerçant de Saoula. Il affirme d'emblée avoir aidé et soigné Hocine Kobbi de ses blessures aux yeux. Il raconte avoir été contacté par Boutaf Ammar pour lui proposer d'être son associé dans l'acquisition d'un minibus pour le transport des voyageurs entre Baraki et El Harrach. L'accusé nie avoir connu Karkar, présenté par le juge comme étant le cerveau des attentats. Le juge : « Le bus que vous conduisiez servait au transport des bombes. » L'accusé : « Jamais », avant de nier avoir connu Selmane Rachid. Le juge : « Et ces kalachnikovs où ont-elles été retrouvées alors si tous ceux qui sont au box n'ont rien fait ? » Le magistrat rappelle à l'accusé ses propos devant le juge au sujet de la bombe qui a tué des adolescents qui jouaient au football à Zéralda. « Je n'ai rien dit de cela », réplique-t-il. « Faites réveiller vos consciences. Vous ne pouvez pas agir de la sorte. Regardez ces photos des attentats de Dély Ibrahim, de Zéralda, d'El Achour et d'Alger- centre, n'avez pas des remords ? », lance le juge avant d'appeler à la barre Aouar à qui il demande de parler honnêtement. « En 1994, mon frère a été enlevé par les gendarmes et n'est plus revenu. J'avais 15 ou 16 ans. Deux ans plus tard, des terroristes sont venus me dire qu'il était mort et ils m'ont pris avec eux. J'ai été blessé lors d'une opération menée par l'aviation. Je n'ai pas été de mon propre gré », raconte l'accusé. Le juge lui rappelle qu'il a passé six ans dans les maquis. « Mais je n'ai rien fait et ceux qui sont ici je ne les connais pas », répond Aouar. Le magistrat revient à la charge et cite les différents attentats auxquels l'accusé aurait participé et qu'il a avoués devant le juge d'instruction, entre autres, les attentats de Bouchaoui, de Sidi Rached, de Douaouda, ainsi que les enlèvements et les viols de femmes. « Je ne peux pas faire cela », rétorque l'accusé. « Vous faisiez partie du GIA, du GSPC ou de la ligue de Belhadjar ? », demande le magistrat. L'accusé : « Je vous ai dit que je suis innocent. J'étais avec eux, mais je n'ai rien fait. » Le juge : « Bezag Fatma, une des victimes violées dont le mari a été tué, vous a reconnu parmi ses agresseurs. » L'accusé : « Je ne l'ai jamais vue. » « Mais elle vous a reconnu », lui réplique le magistrat qui met un terme à cette audition et appelle Kobbi Hocine de Gué de Constantine, à Alger, devenu aveugle au maquis en 1996 après qu'une mine ait explosé sous ses yeux. Lui aussi affirme n'avoir pas participé aux opérations terroristes. Le magistrat lui rappelle ses propos devant le juge d'instruction. Des aveux très détaillés qui ont permis d'ailleurs aux forces de sécurité de remonter tout le groupe et de récupérer son armement et ses ateliers de confection de bombes. « Vous avez dit avoir participé aux attentats de Délys Ibrahim, El Achour et autres. » L'accusé : « J'étais déjà aveugle, comment pouvais-je y prendre part ? Il y a eu des erreurs dans le dossier. » Le juge lui demande comment il a décidé de se rendre. L'accusé explique qu'en 2003, l'émir Abou Thourab lui a déclaré qu'étant donné qu'il est devenu un fardeau pour le groupe, il fallait qu'il serve de kamikaze pour une opération-suicide en plein centre d'Alger. Après une longue réflexion, il a décidé de prendre la fuite. « Est-ce par prise de conscience ou par peur de mourir ? », lui demande le magistrat. Kobbi déclare : « Par prise de conscience, sinon je n'aurais pas aidé les services de sécurité à arriver à tous les endroits où le groupe se rencontrait et organisait les opérations, et aussi à récupérer leurs armes et leurs bombes. » Le juge revient sur les attentats, mais l'accusé nie y avoir participé, en affirmant que ce sont « les autres, les terroristes » qui les ont exécutés. Selmane Djamel, Mahdi Chemseddine, Azzouz Mokrane, Laalaoui Salim, Rahali Tahar et Mehdid Mohamed ont tous nié les faits qui leur sont reprochés, y compris le fait qu'ils se connaissaient. Le procureur général n'y a pas été avec le dos de la cuillère en faisant son réquisitoire. Rien que pour l'accusé Aouar, il comptabilise à son actif au moins 121 morts, 22 blessés et le viol de trois femmes. Pour lui, Kobbi Hocine s'est rendu parce qu'il avait peur de mourir en kamikaze. « S'il voulait bénéficier de la loi sur la concorde, il n'aurait pas attendu 2002, deux ans après son expiration. Il faut savoir aussi que ceux qui sont au box des accusés sont exclus des dispositions de la charte pour la réconciliation nationale parce qu'ils sont impliqués dans des massacres, des viols et des attentats à l'explosif dans des lieux publics. » Pour ces faits, le ministère public a requis la peine capitale pour les accusés Aouar, Azoug, Kobbi, Karkar, Mehdid, Boutaf et Laalaoui, et la perpétuité pour Rahali, Mahdid et Selmane. La défense a, pour sa part, tenté de casser l'argumentation du parquet général, dont le réquisitoire a étonné plus d'un en plaidant l'innocence pour certains et les circonstances atténuantes pour d'autres, notamment ceux impliqués dans la logistique seulement. Jusque tard dans la soirée, les plaidoiries se poursuivaient.


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