Le secteur sanitaire de Cherchell a organisé, jeudi dernier, une journée médicochirurgicale au centre Grand bleu de Tipaza. Le programme de cette rencontre, à laquelle ont participé les effectifs du personnel médical et paramédical, s'est articulé autour des interventions des médecins sur des thèmes très intéressants. Incontestablement, c'est l'hospitalisation à domicile (HAD), la miellinisation des plaies, la cholécystotomie laparoscopique et l'appendicectomie laparoscopique qui ont suscité des questions de la part de l'assistance. Le directeur du secteur sanitaire a clôturé cette rencontre par un exposé intitulé « Etude comparative des coûts de chirurgie générale et de coeliochirurgie ». Le système de l'hospitalisation à domicile (HAD) est une expérience qui a débuté dans le secteur sanitaire de Cherchell depuis le 21 janvier 2007. L'HAD a été introduit en Algérie en novembre 1999, à partir du secteur sanitaire de Birtraria. L'HAD, qui est une alternative à l'hospitalisation, n'est pas imposé aux patients. Il ne peut s'effectuer une fois l'acte du médecin prescripteur à l'hôpital réalisé. Il répond également à 3 critères. D'abord, ce dispositif représente des prestations d'appoint à certaines pathologies pour le volet médical. Ensuite, il permet aux patients de demeurer parmi les leurs, tout en bénéficiant d'un suivi médical par le personnel. Ceci pour le volet social. Pour ce qui est de l'aspect économique, l'HAD permet d'avoir de disponibles des lits supplémentaires à l'hôpital. Néanmoins, il ne concerne pas toutes les pathologies. Le docteur Djoummad, qui avait acquis une expérience dans le domaine des interventions à l'extérieur de l'infrastructure hospitalière, en Algérie et à l'étranger, a été chargé d'organiser l'hospitalisation à domicile au niveau du secteur sanitaire de Cherchell, l'unique dans toute la wilaya de Tipaza. Selon les statistiques établies pour la période allant du 1er mars au 31 août 2007, l'HAD a effectué 275 sorties, ayant parcouru 1991 km et passé 140 heures auprès de 23 patients dont l'âge varie entre 25 et 94 ans. Néanmoins, pour rendre plus efficaces ces actions, ce dispositif devra être renforcé par des moyens humains d'une part, notamment en médecins généralistes, en infirmiers, en assistantes sociales, en kinésithérapeutes, en psychologues, et d'autre part en moyens matériels, équipements médicaux et ambulances. « Peut-on parler d'une bonne prise en charge des malades à travers le dispositif de HAD, sachant que les citoyens se plaignent déjà des défaillances dans leur prise en charge dans les structures du secteur de la santé », nous murmure une personne qui a suivi les débats. Le volet économique à travers les nouvelles techniques chirurgicales a été abordé lors des débats. La miellinisation des plaies est une expérience utilisée par le chirurgien Benachour depuis 20 ans au niveau de l'hôpital de Sidi-Ghilès. Des résultats positifs ont été obtenus grâce au suivi des traitements par le miel pur. Cette manifestation a eu le mérite de réunir tout le personnel médical et paramédical du secteur sanitaire pour échanger ses expériences. Il n'en demeure pas moins que la dotation des infrastructures de la santé en équipements et matériels, et la mise à niveau du personnel constituent deux axes essentiels pour améliorer la qualité des prestations et atténuer les souffrances des patients.
