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Sarkozy, vu du pont…
Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2007


La visite en Algérie du président français Nicolas Sarkozy est marquée par la pesanteur de l'histoire. Est-ce déjà un hasard si, au deuxième jour de son séjour algérien, il marque une étape à Constantine, ville qui a donné son nom à un Plan qui, sous la houlette du général de Gaulle lui-même, s'était assigné l'objectif de casser, dans une ultime manœuvre de division, l'élan libérateur né du 1er novembre 1954. C'est le spectre d'une tentative d'intégration artificieuse – et pour cette raison avortée – qui plane sur l'antique et hospitalière Cirta. De cet épisode lourd de sens des relations entre l'Algérie et la France, le président Sarkozy ne peut être qu'un témoin reculé : le plan de Constantine a été mis en œuvre alors qu'il n'était qu'un enfant. Il ne pouvait donc pas saisir le caractère malicieux d'un projet d'essence coloniale qui, derrière l'affichage ostensible du développement de l'Algérie, visait en fait à séparer les Algériens en deux catégories : ceux que la France intégrait enfin et ceux qui resteraient irréductibles. Le seul nom de Constantine renvoie, en fait, à l'échec d'une gouvernance coloniale pensée, bien avant le retour aux affaires du général de Gaulle en 1958, comme une ruse de guerre. Le président Sarkozy ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l'avatar que constitue le plan de Constantine : il n'en était pas un acteur. Mieux encore, le chef de l'Etat français s'affirme comme un homme d'aujourd'hui et il répète bien volontiers que les nouvelles générations – dont la sienne – ne sauraient être comptables des actes de leurs parents dans leur rapport à l'histoire et plus singulièrement encore à celle du lien souvent tragique à l'Algérie. Quelque charge symbolique que le président français ait voulu faire peser en s'arrêtant à Constantine, sa présence déclenche les mécanismes du travail de mémoire. Est-ce alors l'homme politique définitivement hostile à la repentance – ce mot qui fâche – que les Algériens accueillent dans cette ville de Constantine dont le passé attesté remonte à plus de 2500 ans ? C'est cette pesanteur de l'histoire, cette profondeur de ses racines dans les temps les plus immémoriaux qui font que l'Algérie ne peut pas être réduite à la parenthèse longue et mortifère de la colonisation. La pulsion de vie a été plus forte chez le peuple algérien qui, pas plus que tout autre, n'est éligible à la soumission et à l'asservissement et le plan de Constantine, sur lequel tant d'espoirs avaient été fondés, n'avait rien changé à la marche de l'histoire. La halte constantinoise du président Nicolas Sarkozy nourrit presque forcément, de part et d'autre, un éveil de mémoire peut-être blessée, certainement douloureuse encore. C'est une blessure, une douleur que ne peuvent surtout pas apaiser l'occultation et le déni. Il n'y a plus, par le seul travail du temps, que des nostalgiques qui s'attachent à la mission civilisatrice de la colonisation comme à un mauvais secret de famille obstinément assumé. Ceux-là ne seront pas, une fois pour toutes, ceux qui regarderont vers l'avenir de deux pays qui ont la vocation de travailler ensemble sans arrière-pensées ni préjugés. Depuis les temps terribles de la guerre, bien de l'eau a coulé sous les ponts : ceux de Constantine, il va de soi.

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