L'enlèvement des corps des victimes de l'accident de Gassi Touil s'est poursuivi durant toute la journée d'hier à l'hôpital Mohamed Boudiaf de Ouargla. Une grande émotion et des moments très difficiles tant pour les familles affligées par cette mort tragique que pour les personnels médical et paramédical. Les dépouilles transférées de Hassi Messaoud la veille au niveau du service de médecine légale avaient subi un rafistolage nécessaire vu l'état des corps. Très affecté, le docteur Gasseb, médecin légiste, parle d'une « mort des plus atroces vu la violence subie par les corps ». Selon le rapport d'autopsie, « les 13 corps ont été sectionnés par la lame du bulldozer dans un arrachement féroce ». Ce sont en effet les passagers à la gauche du chauffeur, ceux assis près des vitres, qui ont payé de leur vie. Le témoignage des rescapés est édifiant et reflète toute la violence de cet accident de la route qui, en plus des 13 morts, a fait 23 blessés. 21 parmi eux sont encore hospitalisés à Hassi Messaoud. Leur état est en amélioration, selon le docteur Kherfi, qui affirme que « les blessures ont été soignées et ne nécessitent pas d'interventions chirurgicales, et les rescapés commenceront à quitter l'hôpital de Hassi Messaoud aujourd'hui ». Les deux blessés graves transférés directement à l'hôpital de Ouargla sont toujours dans le service des soins intensifs. Hier, en fin de journée, les familles présentes au service de médecine légale ont effectué les formalités administratives d'usage, à savoir le permis d'inhumer, le certificat de décès et la mise en bière des dépouilles.
