Vingt-neuf personnes, des agents et fonctionnaires d'Algérie Poste et de l'administration des contributions diverses, dont des responsables et chefs de service, ont été interpellées, présentées devant le procureur et le juge d'instruction du tribunal d'El Kala puis remises en liberté, mais sous contrôle judiciaire. Elles sont accusées de dilapidation de deniers publics. Elles sont plus ou moins impliquées dans un vaste trafic de vignettes automobiles. Cela a commencé il y a plus d'un mois, dans un contrôle entre El Kala et Oum Teboul, lorsque les services de sécurité ont intercepté un automobiliste avec une vignette automobile qui ne correspondait pas au type de véhicule. Il s'était acquitté d'une vignette d'un montant très en deçà de ce qu'il devait réellement payer. Les écarts sont énormes : de 10 000 DA à 1500 DA. De fil en aiguille, les enquêteurs ont ainsi mis au jour 130 cas du même genre à El Kala, Oum Teboul, El Tarf, Bouteldja, Besbes et Dréan. Sept autres dans un trafic de laisser-passer douaniers Trois éleveurs ont été placés sous mandat de dépôt, trois autres remis en liberté et un chef de service des impôts placé sous contrôle judiciaire par le procureur de la République d'El Tarf. Ils sont impliqués dans un trafic de documents administratifs. Dans la nuit de dimanche à lundi, deux camions Sonacome K 66 ont été interceptés à Bougous vers 2h avec 8 vaches de race suisse en provenance de Tunisie. En procédant à la fouille, les gendarmes ont trouvé sur les éleveurs accompagnateurs une dizaine de laisser-passer douaniers vierges et signés. Ces documents sont indispensables pour la circulation de certaines marchandises dans la bande frontalière. Les éleveurs ont avoué avoir obtenu ces documents auprès du chef de service des impôts d'El Tarf contre une somme variant entre 400 et 1000 DA.
