Plus d'une centaine de jeunes et moins jeunes, venus de Mécheria, se sont donné rendez-vous au siège de la wilaya pour dénoncer le récent recrutement de 18 agents de sécurité destinés à la base de vie de la société Algerian Railways Construction (ARC). Un recrutement jugé à leurs yeux non conforme aux directives et recommandations fixées par les autorités locales. Cette embauche, disent-ils, n'avait pas eu l'aval de l'ANEM qui, pour une éventuelle sélection, accorde une priorité aux résidents inscrits et détenteurs de la carte bleue. C'est dans une salle de réunion archicomble, en présence du chef de cabinet et du directeur des transports, que le directeur de l'ANEM, M. Boudouaia, a confirmé que ce recrutement a été effectué à l'insu de son agence par la « Société 2000 » chargée de la sécurité et qui, dira-t-il, « n'a pas déposé une offre d'emploi comme prévu. » A l'issue de cette houleuse rencontre qui a duré plus de deux heures, il a été décidé de surseoir à ce recrutement qui serait provisoire en attendant un recrutement conforme à la réglementation établie et de procéder, dans les meilleurs délais, à un appel d'offre d'emploi. Par un souci d'égalité des chances, ce communiqué sera largement diffusé par la radio locale et affiché au siège de l'APC et de la daïra. Précisons, notamment, que ce premier recrutement entre dans le cadre d'un important projet de mise en place d'une nouvelle ligne ferroviaire reliant Mécheria à Béchar, sur une distance de 360 km dont 240 traversent la wilaya de Naâma. Un projet susceptible de résorber quelque peu le chômage massif existant. Notons, par ailleurs, que l'ARC est un groupement mixte de droit algérien, comprenant Infrafer et d'autres entreprises nationales telles que GCB, Cosider, Sonatro, Sapta, Serror et Batigec, mais aussi des entreprises étrangères. Il s'agit entre autres des sociétés TSO (France), Contrack (Egypte) et PMB (Algéro-allemande).