Il est aussi navrant que paradoxal de constater qu'après 46 ans de l'Indépendance, la pratique de la natation, à Annaba, est quasi inexistante. Pourtant, tous les moyens sont disponibles pour développer cette discipline sportive. Annaba ne dispose-elle pas d'un littoral long de près de 80 km ? Depuis l'interdiction, dans les années 1970, aux nageurs structurés dans des associations sportives, à l'image de Hamra, El Ahli et Hippone, de s'adonner à leur activité favorite dans le bassin de la grenouillère, implanté au niveau du commandement maritime, la natation à Annaba a été mise en veilleuse, surtout lorsque l'on sait que la disponibilité des piscines fait défaut actuellement. Les maintes tentatives de certaines bonnes volontés des adeptes de l'époque pour ressusciter cette discipline, notamment de la part du regretté Abderahim Salah, plus connu sous l'appellation de Salah Bastos, se sont heurtées à un black-out des décideurs, et les portes de la grenouillère sont restées fermées. Aujourd'hui, les mordus de cette discipline sportive, qui attendent impatiemment la livraison de la piscine olympique de Annaba, laquelle tarde à se concrétiser, n'ont jamais baissé les bras et continuent à livrer bataille pour la faire renaître de ses cendres. Livrés à eux mêmes, certains nageurs effectuent, à leurs propres frais, des déplacements pour s'entraîner dans des piscines hors wilaya, à Guelma entre autres. Une manière, pour eux, de s'affirmer et surtout de maintenir le contact avec une discipline qui coule. Pour preuve, estiment-ils, les deux piscines publiques dont dispose Annaba, l'une à la Tabacoop et l'autre au centre de rééducation physique et sportive du village touristique Seraïdi, n'ont que le nom et sont fermées à longueur d'année. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles se trouvent dans une situation lamentable. Aujourd'hui, pour beaucoup, la relance effective de la natation à Annaba repose sur la piscine olympique, à sa phase finale de réalisation et qui devrait être livrée, théoriquement, durant cet été.
