Quatre années de réclusion criminelle sont la peine décidée, hier, par le tribunal criminel d'Oran à l'encontre de R. Karim et S. Habib, tous deux âgés de vingt ans. Ils étaient poursuivis pour attentat à la pudeur avec violence sur une fille âgée de moins de 16 ans. Durant l'audience, l'un des inculpés a déclaré qu'il a été arrêté par la gendarmerie au moment où il s'appétait à aider la victime à se sauver, alors que son acolyte a carrément nié avoir un lien avec cette affaire. Les documents élaborés par la gendarmerie et le magistrat instructeur font état d'une arrestation des inculpés en flagrant délit et que la victime a formellement reconnu ses bourreaux durant toutes les étapes de l'enquête, ce qui a rendu la tâche facile aux jurés qui ont répondu oui à toutes les questions ayant trait à l'implication des mis en cause. C'est grâce à un automobiliste qui a vu, ce 16 octobre de l'année dernière, à la sortie d'El Kerma, les deux jeunes accompagnés d'un mineur en train d'exercer des sévices sexuels et des actes contre nature sur une fille, que celle-ci a pu être sauvée. Il avait alerté la brigade de gendarmerie qui n'a pas tardé à se rendre sur les lieux et à arrêter les agresseurs sur les lieux du crime. Le procureur général leur a réclamé huit années de réclusion criminelle, alors que la défense a plaidé les circonstances atténuantes que le tribunal a prises en compte. Le troisième inculpé a été déféré au tribunal des mineurs.
