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Intelligence quand tu nous tiens !
Publié dans El Watan le 17 - 06 - 2008

Un séminaire peu ordinaire, il faut l'admettre, s'est tenu pour la première fois en Algérie, à la gloire de l'intelligence économique. Le constat est connu. Le débat a eu certes le mérite d'être lancé. S'il ne doit pas s'arrêter aussi vite qu'il a commencé, il ne servira à rien par contre, s'il n'est pas accompagné de mesures.
D'actions énergiques, pour ne pas utiliser un terme galvaudé et dont M. Temmar a été chargé, il y a quelques années, d'en assurer la promotion, celui de réforme. La mise en place d'un conseil supérieur qui lui serait consacré est loin d'être la condition suffisante. Surtout quand on sait ce qui attend toute question d'intérêt ou/et d'importance confiée à une instance officielle, aréopage d'experts et autre commission… Il en est ainsi de la manière de tirer le meilleur profit des Algériens établis à l'étranger et à laquelle une rencontre nationale lui est consacrée tous les ans, depuis 1990. Avec les résultats que l'on sait ! Il n'y a pas plus d'Algériens expatriés qui viennent investir dans le pays qu'avant ? Ni plus de chirurgiens qui opèrent dans les hôpitaux du pays ou d'enseignants chercheurs qui encadrent les universités du pays d'ailleurs. Intelligence économique. Pourquoi pas d'intelligence, tout simplement ? La question mérite d'être posée pour un pays qui a vu des dizaines, voire des centaines de milliers d'universitaires fuir vers l'étranger en 10 ans à peine. Parler d'intelligence sans compétences disponibles et suffisantes peut relever sans doute d'une vue de l'esprit. Même le « compter sur soi », présenté par le passé comme la panacée lorsqu'il s'agissait de situer l'Algérie dans les grands enjeux internationaux, n'a plus de valeur opératoire. On ne peut malheureusement pas oublier que les conditions générales ne sont réunies ni pour l'épanouissement de l'intelligence ni pour sa pérennisation. Car aussi bien l'université que les grandes écoles périclitent depuis la seconde moitié de la décennie 80 dans un état d'indigence intellectuelle manifeste. Elles sont victimes d'une sur-politisation, entamée avec le « parti unique » d'alors qui voulait régenter toute activité intellectuelle à travers la fameuse commission « éducation, culture et formation » du FLN. Poursuivie aujourd'hui, par d'autres formations politiques, tout aussi populistes et totalitaires, faisant partie actuellement de l'alliance présidentielle. C'est de cette époque, faut-il le rappeler, que date l'arabisation tous azimuts et tous crins.
Celle qui fait qu'aujourd'hui on a des médecins ou des ingénieurs mal formés qui ont du mal à faire reconnaître leurs diplômes ailleurs qu'en Algérie pour suivre une spécialisation dans un domaine précis. L'exception étant la règle, les meilleures « têtes » sont « chassées » à l'étranger. Le cycle continue. Peut-on encore parler de compétences, d'intelligence dans un contexte scientifique marqué par la précarité, la peur du lendemain ? C'est sans doute à ce niveau qu'il conviendrait de commencer à agir. Rassurer et créer les conditions de formation des élites. Il est vrai que lorsqu'on entend le ministre de l'Enseignement supérieur affirmer que les étudiants sont bien pris en charge par l'Etat. Et de prétendre qu'ils n'ont pas besoin d'un réajustement des bourses d'études, il suffit de faire un tour dans l'une des cités universitaires de Bab Ezzouar ou d'ailleurs pour être convaincu du contraire. Des chambres prévues lors de leur construction pour quatre étudiants contiennent facilement le double aujourd'hui. Ce qui vaut pour les chambres universitaires, vaut pour les amphithéâtres, les salles de cours, les laboratoires, etc. Sans parler des conditions dans lesquelles les enseignants sont « contraints » c'est le mot à transmettre leurs connaissances. Au regard de ce qu'il y a lieu de faire, c'est d'un véritable « plan Marshall » étalé sur une décennie ou plus dont l'Algérie a besoin ! Les moyens financiers même s'ils ne sont pas tout, existent suffisamment en quantité pour cela. Alors on pourra espérer retrouver les standards internationaux qui ont disparu depuis longtemps en matière de formation d'élites dans notre pays.


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