Le ministère saoudien de l'Intérieur a annoncé mardi que le vice-consul saoudien à Aden, principale ville du sud du Yémen, enlevé en mars, était aux mains d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), et réclamé sa libération. "(Aqpa) a confirmé être responsable du rapt du consul saoudien à Aden", a déclaré le porte-parole du ministère, cité par l'agence officielle Spa. Il a indiqué que les ravisseurs réclamaient la libération d'islamistes, dont des femmes, emprisonnés en Arabie saoudite, et une rançon, sans en préciser le montant. Le porte-parole a cité des extraits d'une conversation téléphonique que l'ambassadeur saoudien à Sanaa, Ali al-Hamdane, a eu avec un membre d'Aqpa, Mechaal Chadoukhi, à l'initiative de ce dernier, qui affirmait parler au nom du chef d'Aqpa, Nasser al-Wahishi. L'interlocuteur de l'ambassadeur a exigé la libération de "tous" les membres du réseau détenus dans le royaume, y compris des femmes prisonnières, a rapporté le porte-parole, citant particulièrement six femmes dont Hila al-Qassir. Celle-ci, surnommée "Madame Al-Qaïda", a été la première femme saoudienne jugée en Arabie saoudite pour implication dans des activités terroristes. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, cet interlocuteur a également réclamé "une rançon à convenir ultérieurement", et menacé d'attaquer des cibles saoudiennes. "Aujourd'hui, un consul a été enlevé, demain une ambassade explosera et un prince sera tué", a menacé l'interlocuteur disant parler au nom d'Aqpa, selon ses propos publiés par l'agence Spa. Le vice-consul saoudien à Aden a été enlevé le 28 mars par des hommes armés.
