Après des semaines de tractations avec l'administration qui n'ont finalement rien donné, les travailleurs de l'Université Mentouri de Constantine se rebellent une nouvelle fois et annoncent qu'ils sont en grève ouverte depuis hier. Comme annoncé il y a quelques jours, ce débrayage s'est propagé à 12 autres universités de l'Est, les travailleurs de l'université de Constantine sont désormais épaulés par ceux d'Annaba, Bejaïa, Mila, Sétif, Batna et bien d'autres campus. Réunis dans une résidence universitaire à Sétif le 9 mai dernier, le collectif des travailleurs des corps communs de l'Est a, après discussions, décidé de signer un préavis de grève. Un appel qui sera suivi massivement selon nos informations, du moins à Constantine où les 5.000 agents de l'administration ont largement répondu à ce débrayage. Hier, les étudiants et les enseignants ont pu accéder sans problème aux amphis et aux salles de cours de la faculté des sciences humaines, les agents en grève se sont contentés de fermer les accès de la tour administrative mais tout porte à croire que toute l'université sera paralysée d'ici quelques jours. En attendant la reprise des négociations entre les grévistes et le rectorat, signalons que cette grève intervient dans une période importante de l'année : à quelques jours de l'arrêt des cours, prévu le 24 mai, et du début des contrôles le 26 mai. Si rien n'est fait d'ici là, un report des examens à une date ultérieur est probable et risquerait cette fois-ci de fâcher les étudiants et les enseignants.