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Une grande bataille livrée à l'ennemi un vendredi de « Leilat El Qadr »
L'accrochage de sidi Mohand Aklouche à Cherchell, le 26 avril 1957
Publié dans Horizons le 15 - 08 - 2012


L'opération s'est déroulée au douar Sidi Mohand Aklouche, wilaya IV. Le commando Si Zoubir, était composé de trente-six moudjahidine, dont l'âge variait de 17 à 27 ans. Le chef du groupe, Si Moussa Kellouaz, et son adjoint, Si Ahmed Khelassi ainsi que Si Abdelkader Chamouni, natifs d'Ain-Defla, étaient des déserteurs de l'armée française lors de la guerre d'Indochine. Quelque trois ou quatre autres compagnons d'armes avaient effectué leur service militaire, comme Si Braham Brakni et Si Maamar, d'Oued-Djer. Leur compétence et leur parfaite connaissance du maniement des armes devaient être d'une très grande et inestimable utilité pour les autres qui n'avaient jamais reçu d'instruction militaire. Le capitaine Si Slimane, le responsable zonal dont dépendait le commando Si Zoubir, fit état à ses éléments des fréquentes incursions des parachutistes français dans le douar Sidi Mohand Aklouche, pour se livrer aux pires sévices et exactions sur les malheureux habitants. Si Slimane donna ordre de mettre fin à ses insupportables agissements. Le commando prit la direction du douar Sidi Mohand Aklouche qu'il atteindra, à 3h du matin, après une dure marche de sept heures. Un vent glacial soufflait sur la région. Si Moussa ordonna au groupe de prendre quelques heures de repos pour pouvoir être en bonne forme, car la journée risquait d'être très dure et très éprouvante. Vers 6h du matin, des soldats encerclent le douar, alors que d'autres, disposés en formation de combat, avançaient dans leur direction. Le plan échafaudé devenait inopérant, ce qui les contraint, par la force des événements, à changer rapidement de tactique. Si Moussa, ordonna le repli à la hâte, cherchant surtout à gagner du temps, pour pouvoir adopter une autre position stratégique plus correcte et plus efficace. L'ennemi n'arrêtait pas son offensive. Le commandant français n'arrêtait pas de donner des ordres aux soldats : « Avancez, avancez, tirez ! » Pour tenter de freiner l'élan de la troupe et bloquer sa dangereuse avancée, le moudjahid Si Mahmoud Enemri, de Hammam-Melouane, les arrosa de quelques rafales de sa mitraillette américaine Thomson. L'ennemi avait placé un fusil-mitrailleur, afin de protéger la crête. Si Moussa avait pris position derrière un rocher, et tirait en direction de ce fusil pour le neutraliser. Les paras se pressaient pour prendre la crête ; mais Si Tahar avait déjà atteint le sommet et s'était mis à tirer sur les hommes en tenue léopard avec son fusil Garant pour stopper leur escalade. Sur cette crête, se trouvaient trois pitons rocheux s'élevant à quelque 10 mètres l'un de l'autre. Les moudjahidine étaient répartis en goupes de onze combattants chacun. Si Moussa avait positionné un groupe sur chaque piton. De là, le commando pouvait affronter les soldats du 29e Bataillon de tirailleurs, composé de soldats martiniquais et sénégalais et de parachutistes. Les moudjahidine voyaient en cette journée de Ramadhan, un vendredi, l'occasion idéale pour combattre et mourir en martyrs, qui plus était, la journée coïncidait avec le vingt-septième jour du mois de Ramadhan, mois de la révélation du Saint Coran... Le changement de position du groupe de Si Larbi ayant échappé aux soldats ennemis. Ces derniers avançaient toujours, avant d'être, soudainement, accueillis par un feu nourri. Des dizaines de soldats sont abattus. Ils avaient sous-estimé notre force de frappe et notre volonté de résistance. Croyant sans doute n'avoir affaire qu'à une poignée de moussebiline armés de vieux fusils de chasse et de pétoires usées, au tir peu sûr, voilà qu'ils eurent droit à un beau comité d'accueil, avec armes automatiques ! Deux bombardiers B26 survolent la zone de combats, sans cependant pouvoir larguer leurs bombes, car il y avait grand risque de toucher des soldats français. De plus, ils ne pouvaient voler à basse altitude, à cause de la mauvaise visibilité, du risque de collision avec la montagne et de peur d'être abattus par les Moudjahidine. Ils sont remplacés par des avions chasseurs. Deux appareils sont touchés : le premier, qui avait pris feu, ira s'abîmer dans la mer, tandis que le second, s'écrasera beaucoup plus loin. Quelques minutes après, quatre Morane T6 pointaient à l'horizon. Si Moussa cherchait une solution pour éviter le déluge de feu en opérant, éventuellement, un repli en catastrophe à même de pouvoir mettrait en échec la nouvelle tactique adoptée par l'ennemi. Profitant de l'appui de la chasse, les soldats français nous poursuivaient toujours. Les larmes aux yeux et le cœur en peine, nous avions fait nos adieux au brave et courageux Si Tayeb Benmira, dit Si l'Istiqlal, blessé au cours des combats. Il a été achevé par le commandant français et enterré par la population. « L'ennemi nous talonnant, nous n'avons pas eu d'autre choix que de déposer notre compagnon, atteint par une roquette au ventre, dans un endroit camouflé. En principe, nous n'abandonnions jamais nos martyrs sur le terrain. Nous les enterrions dans un endroit discret. C'était bien la première fois que nous procédions de la sorte, car nous n'avions matériellement pas le temps nécessaire pour donner une sépulture digne et convenable à notre héros et martyr » témoigne l'officier Ould El Hocine. Mais la bataille de Sidi Mohand Aklouche fut à leur avantage le plus complet. Un commando de l'A.L.N. composé d'une poignée de valeureux moudjahidine, commandés par un chef sage, courageux et hautement expérimenté, avait réussi à tenir tête et à mettre en échec des milliers de soldats français, appuyés par des appareils de chasse, dont deux seront détruits. La bataille de Sidi Mohand Aklouche aura ainsi coûté de grosses pertes à l'ennemi, avec plus de 64 morts et des centaines de blessés, ainsi que les deux avions de chasse T6 abattus. (*) Tiré de l'ouvrage « De la résistance à la guerre d'Indépendance 1830-1962 » de M. Mohamed Chérif Ould El Hocine, ancien officier de l'ALN.

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