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« Je suis un éternel insatisfait »
Abdelkader Dendani, interprète, auteur, compositeur
Publié dans Horizons le 16 - 02 - 2013

Abdelkader Dendani, de son vrai nom Abdelkader Chakour, est un interprète, auteur-compositeur qui a construit sa voie à partir d'un questionnement personnel. Ses influences proviennent de toutes parts, chaque art lui apportant autant de points de vue qui l'aident à comprendre et à définir son propre langage, celui de la musique. Abstraites mais très significatives, en lien profond avec une forme de spiritualité, les œuvres de Abdelkader Dendani cherchent à toucher l'âme. L'esprit de sa musique est d'emblée tourné vers la rencontre. Il a développé avec d'autres complices de création un chemin bien à lui. Donner à la note musicale une puissance émotionnelle. Le spectateur admire sa forte présence sur scène et son talent élevé d'artiste en évolution. Abdelkader Dendani, mieux que quiconque, sait communiquer ce puissant esprit créateur, avec une vision artistique enrobée de candeur et d'espoir. Après une absence de dix ans, il marque son retour et sort un single à l'occasion du championnat algérien de boxe, pour soutenir le jeune boxeur Maâzouza. L'artiste ambitionne de produire, en avril prochain, un nouvel album intitulé « Khalini » (Laisse-moi). Dans ce nouveau projet, l'ancien membre du groupe « Dendani » poursuit sa recherche. Une nouveauté et non des moindres : cet album inclut huit titres chantés en arabe dialectal. Les textes de ses chansons racontent la situation sociale des jeunes et les problèmes quotidiens qu'ils affrontent. Il chante aussi l'amitié, l'harmonie dans le vivre-ensembre, l'espoir et le pardon. Il a même rendu un hommage posthume au wali Sidi Ali M'barek de Koléa. Puis il reprend une ancienne chanson de Salah Saâdaoui. Bref, ses textes reflètent les choses de la vie et la quotidienneté du parcours de l'humain.
Comment définissez-vous votre style ? Je me définis comme un nomade des mélodies et des sonorités, ce qui explique ma tendance à faire dans les mélanges les plus invraisemblables, au point que je passe plus pour un alchimiste des sons. Il convient de savoir que j'ai inventé mon propre style de musique. En clair, je mêle plusieurs sonorités musicales à la chanson chaâbi.
Dans votre musique, on retrouve des sonorités du terroir et bien d'autres genres musicaux...
Une musique est très difficile à définir, d'autant plus que la musique classique est un langage intrinsèque qui ne peut se réduire à des sonorités. Mais je peux vous dire ce que je cherche à accomplir : je suis comme un alchimiste qui tenterait de créer un métal nouveau. Mon but est de susciter rêve et magie et d'allumer des étoiles dans le cœur de mon public. En clair et pour résumer, je suis un interprète du folklore algérien.
Qu'est-ce qui vous a motivé à devenir artiste ?
J'ai, depuis mon plus jeune âge, aimé l'art. J'ai grandi et évolué dans un environnement qui a favorisé mon parcours artistique. J'apprécie toutes les musiques, particulièrement celles des artistes comme Dahmane El Harrachi, Sami Djazaïri, Akli Yahiatene et beaucoup d'autres. En plus, j'ai longtemps apprécié et appris des notions musicales de mon oncle maternel, Cheikh M'hamed, un des disciples du Cardinal. Je suis un homme très émotif qui se laisse facilement toucher par ce qui se passe dans sa vie. La musique est pour moi plus qu'une passion, c'est une manière d'exister, de se laisser toucher, vivre et de ne pas se cacher. Ce qui me plaît dans la chanson, ce sont toutes ces émotions que l'on arrive à avoir et, avant tout, celles que l'on peut transmettre.
C'est quoi le plus important pour vous ?
L'artiste doit saisir l'opportunité de la visibilité qui lui est conférée pour l'impliquer dans la promotion des valeurs de la société où il vit ou celle des valeurs humaines universelles.
Peut-on vivre de son art aujourd'hui en Algérie ?
D'emblée, je dirais qu'il est impossible de vivre de son art aujourd'hui en Algérie, peut-être cela se fait ailleurs. A mon humble avis, il est souhaitable d'encourager la jeune génération en leur proposant des participations, mettre à leur disposition les infrastructures nécessaires afin de faciliter les productions.
Pensez-vous qu'avec l'organisation des émissions comme « Alhane Oua Chabab » ou le festival du chaâbi, on encourage l'essor de la musique ?
Le développement ne se fait que par la formation et la communication du savoir par des professionnels qualifiés. Certes la musique en général a connu des altérations, le rôle des autorités concernées est de procéder à un recentrage basé sur la recherche scientifique et ses corollaires : la communication, la publication et la diffusion sous toutes ses formes. Aujourd'hui, on assiste à des expériences plus ou moins heureuses proposées par des interprètes qui tentent d'apporter leur touche à l'édifice et le public reste le seul juge. ` Dans vos œuvres, vous rendez régulièrement un hommage à votre ville natale Koléa. Cependant, il semblerait qu'on vous boude...
Je ne pourrais répondre à cette question vu que cela ne dépend pas de moi. Il est probable que l'on n'aime pas ma musique et, comme dit l'adage populaire, « on ne peut pas plaire à tout le monde ».
Selon votre entourage, vous n'aimez pas votre voix. Un commentaire...
Il est vrai que je suis un éternel insatisfait. Pour moi, je n'ai pas encore atteint la cime des honneurs, et ce même si mon entourage ne cesse de m'encourager et soutient que j'ai un immense potentiel.
La musique classique prend-elle une dimension plus emphatique ?
C'est difficile à dire. Bien sûr, ce qui se passe à l'extérieur influe sur la personnalité. Une si longue dictature laisse des traces. Elle brise les personnalités.
La musique peut-elle rendre les gens meilleurs ?
La musique en général est un apprentissage de la démocratie idéale. On apprend à écouter les autres, tout en prêtant attention à sa propre voix bien sûr, et sans jamais oublier à quel point il est important que celle-ci soit en harmonie avec les autres. Si on fait cavalier seul, on détruit l'harmonie.
Ressentez-vous de la lassitude en interprétant des chansons qui sortent des sentiers battus ?
L'art ne doit pas se niveler, le but n'est pas d'avoir un projet ou une création absconse ou hermétique, mais l'essentiel est de maintenir la musique en la rendant plus accessible. Pour cela, le travail repose aussi sur le public.
Que vous apporte la musique ?
Lorsque j'ai un rapport avec la musique, que ce soit celle des autres ou la mienne, j'éprouve à la fois une si forte émotion et un tel sentiment de plénitude, que je ne lui trouve aucun équivalent, excepté dans l'amour ou encore dans la conquête des cimes.


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