Le Comité olympique algérien (COA), qui a approuvé le processus de sortie de crise préconisé par l'IHF, et la nouvelle équipe dirigeante de la FAHB s'échangent, du coup, les accusations. Voulant tirer les choses au clair, le patron du COA, Mustapha Berraf, a animé, hier, un point de presse. Après avoir détaillé la genèse de l'affaire, il a tenu à préciser que la feuille de route établie avec l'IHF pour trouver une issue heureuse à la crise de la FAHB s'est faite avec le consentement de Aziz Derouaz. « Après avoir été saisi par l'IHF sur les irrégularités constatées lors de l'AG élective du 14 mars 2013, j'ai tenu une séance de travail avec Derouaz. Je lui ai demandé de présenter sa perception pour une sortie de crise. J'étais prêt à assumer pleinement mes responsabilités même si Derouaz aurait suggéré la voie de l'affrontement avec la fédération internationale, mais dans le respect des règlements de l'IHF et de la charte olympique. Derouaz était alors d'abord pour une solution telle que conçue et proposée par l'instance internationale », précise Mustapha Berraf réfutant au passage les accusations du président (non reconnu) de la FAHB qui avait pointé du doigt, dans une précédente conférence de presse, la position de Berraf qui n'aurait pas suffisamment défendu l'actuel bureau fédéral de la FAHB. Berraf dernier à Bâle (Suisse) pour abordé avec le patron de l'IHF, l'Egyptien Hassan Mustapha, la situation du handball algérien. « Je tiens à préciser, les PV de la réunion de Bâle en font foi, avoir tout fait pour défendre Derouaz. Mais les réserves de l'IHF ne souffrent aucune équivoque. C'est pourquoi j'appelle toutes les parties concernées à prôner le chemin la sérénité et de la sagesse pour éviter des sanctions au COA », souligne-t-il. « Je dégage la responsabilité du COA en cas de sanctions » La commission de l'IHF, à laquelle est confiée la mission de tracer le chemin pour la normalisation de la FAHB, est attendue, aujourd'hui, à Alger, révèle Berraf selon lequel la première réunion avec les responsables de la fédération nationale aura lieu demain. Ladite commission est composée d'un représentant de l'IHF, d'un autre de la Confédération africaine (CAHB), du responsable juridique du COA (Bouarif) et d'un membre de la FAHB. Berraf souhaite à ce titre que « la commission accomplisse son travail dans de bonnes conditions », invitant Derouaz et son bureau fédéral à « se montrer coopératifs afin de trouver une issue au problème ». Et de poursuivre : « Je tiens à dire à tout le monde que le COA dégage toute responsabilité si on ne coopère pas avec la commission de l'IHF. L'entêtement ne mène nulle part. Car le mouvement sportif national risque des sanctions. Que les acteurs du handball algérien assument leur responsabilité dans cette crise ». L'homme fort du comité olympique explique, par ailleurs, qu'il est encore trop tôt pour se prononcer sur la possibilité d'une nouvelle candidature de Derouaz, sous le coup de suspension prononcée par l'IHF, et du président sortant (Djaâfar Aït-Mouloud), déclaré inéligible par le ministère de la Jeunesse et des Sports. « C'est à la commission désignée par l'IHF de trancher cette question. Il faut donc attendre ses conclusions », fait remarquer Berraf. « Je quitterai le sport si... » Le conférencier a rappelé que sa structure a tout fait pour défendre le dossier algérien auprès de l'IHF. « Il ne faut pas se tromper sur le comité olympique constitué d'hommes et de femmes d'honneur qui n'ont jamais lésiné sur les efforts pour défendre l'image et le prestige de notre sport. Nous y sommes tous avec l'unique ambition de rattraper et corriger toutes les anomalies. En homme d'honneur, je me suis engagé à en faire mon cheval de bataille. Et si un jour je sentirai avoir failli à mes missions, je n'hésiterai pas à quitter le mouvement sportif national », martèle le patron de l'instance olympique.