La production de la tomate industrielle est en continuelle augmentation. Pour 2013, on s'attend à une nouvelle performance. La production nationale a atteint 9 millions de quintaux en 2012, contre 7,7 millions en 2011. Les rendements obtenus à l'hectare ne cessent, selon les statistiques du ministère de l'Agriculture, de connaître « des améliorations remarquables ». Alors qu'ils n'étaient que de 200 quintaux à l'hectare en 2007, ils ont grimpé à 600 quintaux à l'hectare en 2012. Au département de Rachid Benaïssa, le temps est à l'optimisme. « On a vu une évolution importante de la culture de la tomate industrielle qui est en train d'être maîtrisée par l'ensemble des producteurs que ce soit sur l'itinéraire technique ou sur la conduite d'une manière générale », a tenu à souligner le directeur de la régulation et du développement des productions agricole, Youcef Redjem Khodja. Cette évolution se traduit, essentiellement, par l'émergence d'unités de transformation qui s'impliquent avec les producteurs alors qu'auparavant, les industriels, pour faire fonctionner leurs unités, importaient toute la matière première. Pour comprendre mieux cette évolution, M. Redjem Khodja avance des repères édifiants. Il signale que le rendement qui n'était, à un moment donné, que de l'ordre de 150 quintaux à l'hectare, oscille, aujourd'hui, entre 500 et 600 quintaux à l'hectare. Selon lui, des producteurs arrivent à faire 1.000 quintaux sur la même superficie. « Ces repères, dit-il, démontrent que la marge de progression est immense ». Et avec la nouvelle stratégie du ministère qui est en train d'investir dans la mécanisation de la filière, les rendements, aux dires de notre interlocuteur, n'en seront que meilleurs à l'avenir à condition qu'il y ait l'implication efficace des agriculteurs et des industriels. Le ton a été donné, lundi dernier, lors de la visite de travail du ministre de l'Agriculture et de Développement rural dans la wilaya de Guelma. Rachid Benaïssa a procédé à la distribution de cinq récolteuses au profit des producteurs organisés en groupement d'intérêt commun pour mécaniser la récolte de la tomate industrielle. Pour le ministre, cet évènement très important et structurant devrait servir d'exemple. « Nous espérons qu'il sera accompagné par des expériences similaires pour toucher d'autres filières et d'autre régions du pays », a-t-il indiqué. Pour leur part, les agriculteurs n'ont pas caché leur enthousiasme notant que cette opération vient au bon moment puisque l'activité souffre d'un manque flagrant de main-d'œuvre. Un autre argument et non des moindres : la tomate semble épargnée, aux dires des agriculteurs, par les maladies. A souligner, enfin, que le début de la récolte est prévu pour le 20 juillet prochain.
