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« Les Algériens n'ont jamais failli en terme de jeûne »
le mois sacré vu par... Djelloul Hadjimi, secrétaire général du Syndicat national des imams
Publié dans Horizons le 23 - 07 - 2013

Il existe des franges notre société qui tentent d'accomplir un jeûne sain au moment où d'autres sont pris dans le piège des tentations et de certaines mentalités et habitudes qui faussent complètement cet acte religieux. Mais globalement, les Algériens n'ont jamais failli en terme de jeûne. Ils respectent leur religion et ne dérogent jamais à ce devoir sacré. C'est ce qu'affirme Djelloul Hadjimi, secrétaire général du syndicat national des imams fraichement créé et Imam de la mosquée El Ouartilani à Alger. Selon lui, les imams ont un grand rôle à assumer notamment pour former et informer sur diverses questions liées à notre religion.
Parlez nous du rôle que les imams doivent assumer durant ce mois sacré pour que le jeûne accompli soit conforme à notre religion...
Effectivement les imams, les savants et tous les théologues ont un grand rôle à assumer pour expliquer les vertus et les principes de notre religion. Ils ont pour mission de montrer la voie et d'établir les preuves de l'existence de Dieu le Tout-Puissant et de sa révélation. Ils interviennent notamment pour former et informer sur diverses questions liées à notre religion, dont les bienfaits du jeûne, sa portée sur l'esprit, le comportement de l'être humain et les objectifs de la « charia » dictée pour éclairer les âmes et les esprits. Tout cela dans l'optique de mettre en place des sociétés consciencieuses respectant leur religion. Ce qui se répercute évidemment sur le comportement des individus dans ce monde de violence et d'incertitude. Il existe des franges de notre société qui tentent d'accomplir un jeûne sain au moment où d'autres sont pris dans le piège des tentations et habitudes qui faussent complètement cet acte religieux. Mais globalement, les Algériens n'ont jamais failli en terme de jeûne. Ils respectent leur religion et ne dérogent jamais à ce devoir sacré. Certes, il existe quelques manquements qui ne sont pas propres à notre société, à l'exemple des comportements impulsifs et de la consommation excessive. Pourtant, le jeûne vise avant tout à renforcer l'éducation de l'être humain et sa capacité à vaincre ses désirs. On doit apprendre, durant ce mois, ce qu'est la patience, la générosité et la foi. L'application des préceptes de l'Islam ne doit pas entraîner l'anarchie ou la fitna. Le Ramadhan n'est pas fait pour la consommation, mais pour l'imploration de Dieu qui n'a pas interdit de se nourrir, mais de le faire avec rationalité et modération. Tout excès peut s'avérer nuisible pour la société.
Peut-on savoir comment se déroule la journée d'un imam durant ce mois ?
Je suis très calme durant ce mois et le jeûne ne m'a jamais affecté. Parfois, on dort un peu plus le matin, en raison des veillées à la mosquée que l'on consacre pour les prières surérogatoires et pour l'apprentissage du Coran. Autrement, je suis plus serein durant ce mois béni. On doit organiser nos journées afin de répondre présent à chaque moment dans l'ambition de finir le mois dans la joie et la fraternité. J'habite près de ma mosquée et chaque jour j'invite de nombreuses personnes à ma table. La rupture du jeûne se fait donc de façon collective dans une ambiance fraternelle. Il faut vivre dans la modestie pour arracher l'estime des gens et surtout celle du Tout-Puissant. Ces jours-ci nous consacrons nos après-midi et jusqu'à l'Iftar à l'apprentissage du Coran aux enfants. La mosquée connaît un engouement considérable, Dieu merci. On organise également des concours coraniques et des séances de méditation. Par ailleurs, je souligne que la mosquée assure à tous les fidèles qui viennent accomplir leurs prières des dattes et du lait pour qu'ils puissent rompre leur jeûne. Avant la prière d'El Icha, on prodigue également des leçons d'éducation islamique d'une demi-heure au profit des habitués de la mosquée. La durée des tarawih ne dépasse pas une heure de temps. La gestion de ces prières surérogatoires est assumée par des jeunes dont la formation est excellente. Au sein de notre mosquée, on collecte également zakat el fitr, mais celle-ci profite uniquement aux habitants de notre quartier.
Quels sont vos plats préférés ?
Je consomme tout ce que prépare ma conjointe, mais on veille à bien servir nos invités en préparant de nombreux plats, de façon à leur faire sentir qu'ils sont chez eux.


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