350 000. Tel est le nombre officiel des personnes atteintes d'épilepsie en Algérie. Et chaque année, 20 000 nouveaux cas sont enregistrés. Derrière ces chiffres froids, une réalité amère : beaucoup d'épileptiques se retrouvent dans l'incapacité de suivre leur cursus scolaire et d'autres quittent carrément leur travail. Pour prendre en charge cette frange, des médecins généralistes se sont réunis hier à Blida dans un séminaire de formation continue. Selon le Dr Deraï, du CHU Frantz-Fanon, cette pathologie invalidante a atteint des proportions alarmantes. Et sa prise en charge est coûteuse. Pour le Dr Deraï, qui est intervenu pour expliquer aux médecins généralistes comment réagir face à une crise d'épilepsie, il est vital pour le malade de mener une bonne hygiène de vie qui lui évite de trop se fatiguer et les maladies infectieuses. «Il est aussi primordial d'éviter la déshydratation qui favorise le déclenchement cette crise convulsive». Les médecins généralistes ont également été informés sur les pathologies les plus fréquentes tels le cancer cutané, les infections osseuses, la prise en charge des angines à répétition chez l'enfant, les troubles du sommeil et autres thèmes comme la grippe H1N1. Pour le Dr Amine Rahmi, président de l'association des médecins généralistes de Blida, l'objectif de cette première journée médicochirurgicale est d'inciter les médecins à s'inscrire dans un programme de formation que l'association compte développer à court terme pour cerner les maladies chirurgicales. « Le médecin généraliste n'est pas un médecin d'orientation, mais il peut localiser ou diagnostiquer une maladie chez son patient. C'est pour cette raison que nous voulons par le biais de notre association, programmer et organiser des formation continues à leur profit», estime-t-il.
