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MCA - USMA : L'ombre de Dziri
Publié dans Horizons le 29 - 11 - 2010

Photo : Slimene S.A. Il ne sera pas là pour ce énième derby. Dziri manquera pour les deux équipes, le public et les arbitres qu'il a, plus de quinze ans durant, épatés et déroutés par sa classe et «ses» méthodes. Dziri a raccroché sur une action de grand. Comme tous les grands.
Une pompe. Avant l'âge de senior, il était déjà incontournable. Jusqu'à la dernière saison, il a taquiné et défié les limites de l'âge en cravachant, sans rechigner, comme en 1995 à son irruption dans la famille usmiste. Après de quarante ans, (né le 21 janvier 1972 à Hussein-Dey) il a ordonné, tous les jours, à ses jambes de gambader au rythme de ses désirs. De sa passion. Jouer pleinement au football. Son football. A 38 ans, Dziri Billel se promenait, une «cigarette aux lèvres», sur les terrains de foot d'Algérie «tuant» d'envie des joueurs de 20 ans. Dziri est un thème, un phénomène d'actualité ! Entre Dziri et l'USMA, on ne sait plus lequel d'entre-eux s'accroche à l'autre. Pourquoi poser la question à un couple-tandem ? Mais, l'homme a refusé de se voir patinant sur le terrain décide de faire ses adieux avec cette stature de Dziri l'irréprochable.
LA FORMATION, LA VOCATION ET L'INNE
Tous les grands joueurs de ces vingt dernières années ont acquis ou forgé leurs talents dans les centres et écoles de football. L'école ou le lycée étaient aussi des lieux d'apprentissage. Bien sûr que ces footballeurs étaient déjà assez doués en quittant les terrains vagues pour être orientés vers la perfection dans les catégories jeunes. Ces mêmes joueurs avaient les dispositions pour s'intégrer et faire du foot leur métier. Mais il y a encore, et ce ne sont pas des exceptions, beaucoup de joueurs qui arrivent «prêts à l'emploi» dans les clubs. On les classe dans la catégorie des «innés». Les footballeurs qui «spolient » les trottoirs et labourent les champs de leurs quartiers sans coaches et sans orientations. «Ils sont nés avec un ballon entre les pieds». Pelé, Maradona, Belloumi, Zico, Madjer, Bobby Charlton, Georges Best, Eusebio, Crujfft …n'ont pas fréquenté assidûment les écoles de football pour s'illustrer autant. Arrivés dans les clubs et dans leurs sélections nationales, ces génies n'ont gagné que le physique et la tactique du groupe parcequ'ils avaient, en revanche, la technicité. Billel Dziri, même s'il sort de la célèbre école du NAHD, avait prouvé, dès la classe minime-cadets, son capital technique. «Inné» de la chose footballistique. D'ex-coaches du NAHD, de l'USMA, et de l'équipe nationale le décrivent comme un joueur à forte personnalité et surtout perfectionniste qui s'améliore de lui-même. «Il s'est forgé tout seul» ! Dziri est toujours monté en puissance particulièrement depuis, son arrivée à l'USM Alger. De la vocation à l'intérêt, tout va crescendo pour lui. Un joueur que rien ne dépayse. Il s'adapte à tout et s'intègre partout . Dziri mûrit de saison en saison. c'est la clé de sa longévité. L'USMA après des titres, et rentre dans les rangs. Dziri s'échappe de cette voie.
L'HERITIER DES FERGANI, GUENOUN, FEU KHEDIS, MADJER, MERZEKANE, …
Un club, des coaches, des éducateurs et des élèves devenus des noms célèbres. Des exemples. Aujourd'hui, ces joueurs cités du NAHD qui ont dominé le football national , ont porté , pour le moins capé d'entre-eux , de 60 à 100 fois le maillot national. Certains d'entre-eux ont drivé l'équipe nationale. Cette génération a fait des émules. Le meilleur représentant reste, incontestablement, Billel Dziri même s'il a quitté Hussein Dey en 1995 pour Soustara. Madjer a été à Porto. Fergani à la JSK , Merzekane au MCA. Des clubs, comme beaucoup d'autres en Algérie, qui ont et avaient leurs produits. Leurs propres stars. Notre propos n'étant pas une observation sur les clubs formateurs. Le droit de cité répond, seulement , au sérieux d'une orientation, d'une empreinte pour un joueur qui persévère à l'exemple de Billel Dziri. Un digne représentant d'une catégorie de grands joueurs, à travers tout le pays , qui ont fait le bonheur de leurs clubs respectifs et de l'équipe nationale. Comment ? Dziri est sérieux quand il prend son cabas pour l'entraînement. Pas plus. Il ne triche pas dans l'effort. Rien de sorcier même si ce joueur a un sens particulier, voire exceptionnel, de la gestion de sa carrière. A vingt ans comme à trente huit ans, Dziri s'avance avec le même tempérament et un rythme régulier. Une prouesse difficile, pourtant, à entretenir et à renouveler sans cesse.
«Billel se défonce à l'entraînement. Sa réserve physique est impressionnante. Sa fougue décourage l'adversaire. C'est un joueur acharné». Le dessine un de ses ex-entraîneurs. Le joueur a réussi un autre record en gagnant, sa part personnelle et à près de 50% dans le palmarès de l'USMA durant la décennie 1995 -2005, 10 titres sous le maillot rouge et noir.
En un mot, Dziri a fait l'USMA des trophées avec cinq coupes d'Algérie et quatre championnats. L'USMA le «colle». Dziri ne supporte ni le climat de Sedan, ni le foot arabe du Qatar, même s'il a gagné deux fois la coupe du prince du Qatar. En Tunisie, Dziri remporta la super coupe d'Afrique, vêtu des couleurs de l'ES Sahel. Mais Billel a, aussi, malgré sa hargne, la dèche au niveau africain, avec l'USMA d'Alger, qui avait raté tous ses essais à l'échelle continentale.
En équipe nationale, Dziri a accroché 93 étoiles sur son maillot. Mais sans gagner de titres. Il faut dire que Billel, est «tombé» dans une période bien troublante d'une équipe nationale au creux de la vague de 92 à 2004.
UN «38» TOUT TERRAIN
La saison passée, Dziri avait décidé de raccrocher les crampons. Le Boss Allik qui s'est «séparé» de nombre de joueurs refusa exceptionnellement le départ de Dziri. Billel signe un 13e contrat avec son équipe de carrière, l'USM Alger. Fidèle, contrairement à certains joueurs d'un bon niveau qui ont fait le tour des clubs, Dziri a trouvé tous ses comptes chez les Rouge et Noir. C'est aussi une forme de stabilité. De repères. D'un cachet dans le système de jeu. Discret, depuis quelques temps, avec la presse sportive, le buteur, le meneur de jeu, le conseiller, le gagneur est respecté. Même les arbitres «plient» souvent devant ce joueur indomptable.
Toute l'Algérie connaît les montants de presque tous les contrats des joueurs du championnat national.Un mercato «ouvert» et «fermé» par des journaux qui se sont spécialisés dans les transferts. Dziri verrouilla son portefeuille estimant que cette affaire reste personnelle. πDziri fait passer en priorité le challenge devant les «prix» des spéculateurs. Dziri ne snobe pas la presse. Il a compris que les «Unes» des journaux et les bobines de joueurs et autres interviews-états d'âmes ne sont plus un «plus» sur le terrain. Beaucoup de joueurs surmédiatisés ont fini dans l'anonymat.
Dziri aura marqué le football algérien de sa chaussure et de son mental à un niveau performant et un rythme soutenu. A 20 ans comme à 38 ans !
D'autres joueurs ont poussé leurs carrières au-delà de la trentaine (34 à 36 ans) mais sans la fougue de la jeunesse. Khelili (44 ans) a battu le record. Mais en jouant sa dernière décennie dans les divisions inférieures. Seul, le monument Belloumi a fait mieux en continuant, à plus de 40 ans, à slalomer entre les générations. Le «plus» «chez Dziri» le classe joueur «tout terrain» Billel peut jouer à tous les postes. Un joueur complet. Dans l'histoire des «noms» de l'USMA, Dziri est une fresque d'une même splendeur que celle de Mez-Mez (Meziani).
«PREMIER TOUT»
Dziri, le joueur-équipe. Plaque tournante de l'équipe, capitaine, le brassard lui convenait bien malgré la présence de l'autre vieux maestro Mounir Zeghdoud. Billel était le factotum. Monsieur «premier tout». Il tire tous les coups francs, il effectue les touches, tire les penalties, les corners …et commande l'équipe sur le terrain. Dziri est, dès l'entame du match, le co-entraîneur. Grincheux, coléreux, et sévère avec ses coéquipiers, Billel manœuvre, la locomotive à son rythme. Mais, il est aussi l'orientation et le conseiller de ses coéquipiers qui, depuis 15 ans, avaient énormément gagné et appris à ses contacts. Dziri «les excès» est aussi une image de ce joueur increvable. Sur le terrain, cela fait partie du jeu. Dziri est rusé, pas vicieux.
Ses astuces, ses tromperies ont souvent, bluffé les arbitres et les adversaires. Même blessé ou en petite forme, son temps de jeu est rentable, le «retraîté» ne quitte jamais le terrain bredouille. C'est le joueur du déclic. «Dziri joue et vit intensément le match.
Un caractère rare chez le joueur algérien», témoigne un de ses ex-coaches en équipe nationale.
Le joueur qui voit tout «normal» (un terme ponctuation de son vocabulaire) peut se targuer d'avoir dompté le football. Le temps aussi.


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