S'exprimant lors de sa visite de travail dans cette wilaya, le ministre a estimé que le développement durable de l'aquaculture d'eau douce en milieu saharien ne peut se réaliser que si sont réunis les facteurs de disponibilité des sols, de l'eau douce et la préservation de la biodiversité. « La wilaya d'Adrar, à l'instar d'autres wilayas du Sud, recèle d'importantes potentialités la prédisposant à développer la filière de l'aquaculture saharienne », a-t-il affirmé à ce propos. Visitant un projet aquacole développé au niveau d'une exploitation agricole privée, lancée en 2008 dans la commune de Timi (sud d'Adrar), Ferroukhi a appelé à sélectionner une dizaine de jeunes exploitants agricoles dans les wilayas du Sud pour les faire bénéficier d'une formation dans le domaine, en vertu d'une convention avec le secteur de la formation professionnelle et ensuite envisager l'appui de leurs projets par des financements via les dispositifs de l'emploi. Sur site, le ministre s'est enquis d'un projet aquacole devant être développé sur un site de 50 ha et appelé à produire quelque 30 tonnes par an de poissons d'eau douce à travers 10 bassins de 1.000 m3 destinés à la production et un bassin de 600 m3 pour l'éclosion. Le ministre a ensuite visité l'unité de développement de la recherche en énergies renouvelables, dans la commune d'Adrar, où il a valorisé une opération pilote d'exploitation de l'énergie solaire dans le l'aquaculture, susceptible, a-t-il dit, « de contribuer sensiblement à la réduction des coûts d'exploitation et à la préservation de la biodiversité ». Il a, à ce titre, appelé à la mise en place de groupes de travail, en coordination avec les partenaires, pour développer l'expérience de l'exploitation des énergies propres dans le domaine de l'aquaculture, et la généraliser aux différentes exploitations agricoles. Ferroukhi s'est aussi enquis d'un projet aquacole lancé, sur 30 ha et pour un coût de 200 millions de dinars, au sein du périmètre agricole de Meraguène (nord d'Adrar), ou d'amples explications lui ont été fournies sur ses capacités de production de poisson d'eau douce, estimées à 500 tonnes/an de tilapia rouge et de poisson chat. Le projet prévoit la réalisation de 16 bassins d'engraissement, d'une écloserie et d'une unité de transformation. Le ministre, qui a assisté à une opération d'ensemencement d'alevins dans les bassins aquacoles de ce projet, a mis l'accent sur la nécessité, dans ce domaine, de développer des modules moyens dans une première phase, avant d'augmenter progressivement les capacités de production, en tenant compte de la stratégie du secteur d'évoluer progressivement du stade expérimental à celui de la performance économique, à travers la disponibilité de la production et sa commercialisation.
