Boulimique, créatif et passionné, l'artiste peintre Ameur Hachemi est multiple et il le fait savoir. Il allie le classicisme dans la technique, la modernité et la contemporanéité dans l'appréhension de l'œuvre. Il nous livre ses pulsions artistiques. Comment s'est fait le passage de l'enluminure à la peinture ? En toute modestie, le passage s'est fait facilement surtout lorsqu'on travaille sur un art très difficile. Exposer individuellement sa collection dans une galerie d'art n'est pas le rêve de tout artiste peintre... C'est évident, d'autant que nous manquons d'espace pour exposer nos œuvres. Il existe quelques galeries d'art privées qui activent dans l'Algérois et ailleurs. Et être programmé dans une exposition individuelle, c'est certainement une aubaine. J'estime que c'est aussi profitable aux établissements de donner une vie à ces galeries. Il existe plusieurs thèmes dans votre peinture. Pourriez-vous nous en dire plus ? Mon exposition gravite autour d'un seul thème qui n'est autre que le patrimoine immatériel de l'Algérie. Mais on aperçoit des silhouettes de femmes ? Exactement. J'ai peint un seul thème général avec plusieurs sujets. Concernant la toile qui met en exergue des silhouettes de femmes, il s'agit d'un marché populaire (souk) consacré à la femme, qui se trouve à Mostaganem. Je peins aussi des rituels, entre autres. Parlez-nous des conditions de travail dans lesquelles vous évoluez ? Dieu merci, j'évolue dans de bonnes conditions. Elles sont adéquates car j'ai mon propre atelier et je suis directeur de l'Ecole des beaux-arts de Mostaganem. Je prends part à divers événements nationaux et internationaux. En plus de l'art plastique, miniature, l'enluminure, je fais aussi dans la photo. A travers ma démarche, j'essaye d'être polyvalent et toucher un peu à tout car cela m'évite de m'ennuyer. Dans le domaine de la peinture, quelle dimension préférez-vous, le grand ou le petit format ? Je n'ai pas de préférence, je peins dans les deux dimensions. Je ne trouve aucune difficulté à réaliser les deux formats. A travers quel mode d'expression aimez-vous évoluer ? Je suis un peu esclave du dessin de l'académie. C'est-à-dire j'ai suivi une formation académique à l'Ecole des beaux-arts d'Alger durant 4 ans, l'Académie des beaux-arts de Chine durant trois ans, une année à l'université de Strasbourg dans la spécialité critique et essai, cela ne m'empêche pas de travailler en parallèle la peinture. Y a-t-il des messages que vous voulez passer particulièrement ? Je ne suis pas moralisateur, encore moins porteur de messages, je peins et je laisse le soin au visiteur d'apprécier, critiquer et il demeure le seul juge. Des projets ? Je compte exposer une collection en miniatures prévue en septembre prochain à Alger, à l'initiative de l'AARC.