Slimane Kaloun, jeune chanteur kabyle, ambitieux, vient de mettre sur le marché son nouvel album, intitulé Tacemat (Bougie). La nouvelle œuvre, éditée à la maison Syphax, renferme six chansons dans lesquelles l'artiste exprime, dans un lyrisme limpide, de profonds sentiments d'amour, regard et rêves de jeunesse. Vghigh (je veux), Agur (la lune), Taqsit (le conte), Yemma (ma mère), Asmekti (rappel) et Tacemat, sont les couplets du produit qui laissent à méditer. Fidèle à un style qui se veut propre à lui, le chanteur inscrit son nouveau produit- le troisième après «Elnym» (tes yeux) et «Chwit Chwit» (petit à petit)- dans un parcours artistique qui n'est qu'à son entame. L'album regroupe un ensemble de chansons à texte, secondé par une parfaite composition musicale, variant entre nostalgie, sagesse et tendresse. «Avghigh nek idem anili, amaken duklen ouamen. Degsen oulach ighissi, ur yelli ouayen yebdan» ( Je veux être avec toi, ensemble comme l'eau, point de fissure, rien de ce qui peut nous séparer», exprime le chanteur dans un langage clair, simple mais profond de sens. Slimane Kaloun ne semble pas vouloir se verser dans le copier coller, comme c'est le cas malheureusement de nombreux jeunes chanteurs d'aujourd'hui, puisqu'il jouit de sa propre touche musicale. Dans son œuvre, le chanteur est soutenu par de jeunes talents connus dans le milieu artistique pour ne citer que Madjid Halit, Bendahman et Rachid Merzouk. La force du mot qu'on ressent dans les textes est l'œuvre d'un autre jeune talent : Madjid Loualiche. Tacemat constitue une réussite certaine, marque un nouveau souffle qui éclairera sans doute le parcours du jeune artiste.
